Le centre anti cancer de Kabylie prêts fin 2016

Le centre anti cancer de Kabylie prêts fin 2016

Les cancéreux en Algérie vivent un calvaire quotidien au point que la maladie est devenue synonyme de condamnation à un désespoir total, faute de prise en charge adéquate. En effet, selon la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme qui a établi un constat amer de la prise en charge des malades atteints du cancer, a l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le cancer coïncidant avec le 4 février de chaque année, 15.000 malades cancéreux algériens meurent chaque année, sans pouvoir bénéficier de traitement.

«la maladie du cancer est tellement mal prise en charge que le malade se sent dans une situation de désespoir total et dramatique au point que certains malades attendant leur traitement pendant des mois après le diagnostic, et meurent avant même que le traitement ne commence, d’après certaines familles nous disent que la famille cherche tous les moyens pour se procurer le fameux rendez-vous pour l’opération ou pour les séances de la radiothérapie et la surcharge des salles d’hospitalisation»



Ouverture de cinq nouveaux centres anti-cancer avant fin 2016

En effet, Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf a annoncé dimanche à Alger l’ouverture de cinq nouveaux centres anti-cancer avant fin 2016 dont celui de Kabylie à Tizi Ouzou, Ces centres « contribueront à généraliser la radiothérapie, qui constitue un lourd fardeau pour les patients qui sont obligés de se déplacer vers les grands centres du pays », a-t-il estimé.

Les deux centres prévus à Tlemcen et Sidi Belabbes ouvriront leurs portes durant le premier semestre 2016, tandis que ceux de Laghouat, Tizi-Ouzou et Adrar seront prêts fin 2016, hissant ainsi le nombre des centres anti-cancer à cinq, a indiqué M. Boudiaf, à l’ouverture de la réunion de la commission nationale d’évaluation et de suivi du plan national de lutte contre le cancer 2015-2019.

Concernant la chimiothérapie, le ministre a affirmé que ce problème « ne se pose plus surtout après la formation du corps médical et paramédical et l’ouverture de plusieurs services au niveau des hôpitaux », rappelant la mise en oeuvre du plan national de lutte contre le tabagisme, la généralisation de l’élaboration du registre du cancer dans les différents centres nationaux et l’amélioration des soins à domicile qui sont à même de contribuer à la « mise en oeuvre du plan national de lutte contre le cancer avant les délais fixés ».

Le professeur Messaoud Zitouni, cité par l’APS, chargé de l’évaluation et du suivi du plan national anti cancer a insisté sur l’importance de conjuguer les efforts et d’impliquer les secteurs concernés par la mise en oeuvre de ce plan.