Le chanteur Enrico Macias entretient toujours l’espoir de visiter l’Algérie et de se produire sur la scène musicale. Rencontré lors d’une soirée organisée en marge du Forum économique algéro-français tenu à Paris le 12 juin dernier, l’enfant de Constantine se considère comme «algérien à part entière qui n’a pas besoin d’un visa pour se rendre dans son pays».
«Je me revendique comme algérien et je n’attends pas de visa pour retrouver mon cher pays», affirme-t-il. Celui qu’on appelle «l’Oriental» précise ne rien attendre de la part des autorités algériennes, mais du peuple qui l’«aime toujours» malgré son départ en 1961, lors de la guerre de Libération.
«J’ai envie d’aller en Algérie, de visiter Constantine et de me recueillir sur les tombes de mes proches et amis que j’ai perdus. Je veux aussi rencontrer des amis encore vivants», souhaite-t-il. Enrico Macias se dit fervent défenseur du partenariat algéro-français.
«Je suis pour la consolidation des relations algéro-françaises et le bonheur entre les deux peuples. Je ne dis pas qu’il ne faut pas regarder le passé. Il faut bien l’affronter et surmonter toutes les erreurs commises durant la période de la colonisation», estime-t-il, persuadé que les relations vont s’approfondir davantage.
L’auteur de «Enfants de tous pays» a salué au passage la décision du président de la République Abdelaziz Bouteflika d’autoriser l’enterrement du défunt acteur français d’origine algérienne Roger Hanin dans le cimetière juif de Bologhine à Alger.
Roger Hanin a été inhumé le 13 février dans un cimetière juif d’Alger, sa ville natale, selon son vœu. «Le fait de répondre au souhait de Roger Hanin m’a marqué personnellement. C’est une décision vraiment à saluer», a tenu à dire Enrico Macias suite à notre question à ce sujet.
Connu pour son soutien à l’État d’Israël, le chanteur se défend à ce propos : «Les Israéliens sont mes frères. Mais je suis pour la paix. Je ne veux pas de guerre entre les Israéliens et les Palestiniens. J’ai toujours défendu le principe de l’existence de deux Etats».
Farouk B.