«Pas la peine de tuer toutes les poules, il suffit de casser tous les œufs» Burt Knight.
Le travail est un acte spécifiquement humain parce qu’il informe, crée et projette l’homme hors de lui, dans un mouvement dont l’acte final est le reflet de sa rationalité dans l’objet crée, selon le philosophe Hegel. Pourquoi le chômage fait-il peur aux Algériens ? La réponse est que la possession d’argent permet de vivre aisément, de s’éduquer, de se soigner, de voyager, de se soustraire aux influences des gens forts, la vie devient plus difficile, sinon invivable, pour ceux qui en sont dépourvus et il sera difficile de trouver un cœur brave au-dessus d’un ventre vide.
DEFINITION DU CHOMAGE
En Europe et l’Amérique du Nord, quand les machines ont remplacé les hommes dans les ateliers des usines, le chômage technologique s’est développé. Des offres d’emploi se font rares alors que le nombre de demandeurs ne cessent de croître. Avec la gestion socialiste qui a duré trente années, la politique sociale imposait un plein emploi. On s’est retrouvé avec une pléthore de fonctionnaires, un secteur industriel étatique démantelé pour laisser la place à des importateurs de tous produits tels les médicaments, fruits et légumes exotiques, friperie, véhicules, pièces détachées contrefaits et tout ce qu’on trouve sur le marché algérien. Le chômage frappe les catégories sociales les plus vulnérables tels les ouvriers des travaux publics, des usines, de l’agriculture, surtout parmi les saisonniers, etc.
Les cadres ou les diplômés sont normalement moins touchés. L’office national des statistiques diffuse régulièrement des taux de chômage qui, nous semble-t-il, ne sont pas en harmonie avec la réalité. Ce bureau des statistiques n’a jamais expliqué comment il définissait le chômage. L’INSEE (Institut national des statistiques et des études économiques), un institut français, applique la définition du chômage comme celui d’être sans emploi, être disponible, rechercher activement un emploi. C’est la population sans emploi à la recherche d’un emploi. Quant à l’ANPE (Agence nationale pour l’emploi), une autre agence française, qui, chaque mois, publie les demandes d’emploi enregistrées en fin de mois relevés sur les fichiers des demandeurs d’emplois à temps complet [1].
LES CAUSES DU CHOMAGE
Il existe deux points de vue sur le chômage, le libéral et le Keynésien. L’Etat a la responsabilité d’agir pour permettre le plein emploi. La majorité des entreprises publiques algériennes sont déficitaires et sont sous perfusion financière. Leurs caisses sont renflouées par le Trésor public, elles ne peuvent pas créer d’emploi ou l’emploi ou les emplois. Les demandes de bien et de services qui sont adressées aux entreprises sont normalement converties ou transformés en emplois. Or, ces entreprises ne sont pas flexibles et sont même rigides. Elles n’ont aucun moyen de créer par elles-mêmes les emplois pour les offrir aux jeunes et moins jeunes. Sur le marché de la consommation, elles n’offrent pas de produits compétitifs et leurs carnets de commandes sont en général vides, si ce n’est la rescousse des entreprises de l’Etat. On ne consomme pas algériens car les offres proposées sont dérisoires. Aller chercher des clients ou démarcher des ménages n’est pas dans les mœurs de nos entreprises nationales, des entreprises gérées centralement et autoritairement durant quarante années. Quant au secteur privé, il est un secteur sur qui on ne veut pas disserter.
Selon la presse et le ministère du commerce, beaucoup d’entrepreneurs n’ont fait que dans la fuite des capitaux vers l’Etranger, des milliards de dollars . Basta ! Les technologies d’information, en conséquence de la diffusion des microprocesseurs, est une révolution technologique qui a conduit à une modification du processus de production responsable dans la diminution de l’emploi. Des théories économiques analysent et évaluent l’acquisition de ces nouvelles technologies, associées à un processus dynamique. Elles sont fondées sur la théorie de la production dominante. On représente un état donné de la technologie au moyen d’une fonction de production, on considère ensuite le nouvel état de la technologie après que l’innovation s’est produite, et l’on compare ces deux états, en imputant la différence, par quelque indice de productivité, au progrès technique.
COMMENT DONNER DU TRAVAIL AUX CHOMEURS ?
Est-ce qu’on mange le goudron et les trottoirs ? C’est une question posée par les Algériens sans ressources financières au vue des grands travaux routiers engagés ces derniers jours dans des villes importantes, après ceux de la pose des trottoirs. La réfection de tous les trottoirs dans toute l’Algérie s’est entamée depuis quelques années. La vidéo surveillance a gagné nos grandes villes sachant que la délinquance dans toutes les villes algériennes a pris de l’ampleur inimaginable.
Ces projets sont-ils des priorités dans la vie du citoyen ? Pour qu’il y est emploi, il faut qu’il y est des entreprises qui ont des savoirs-faires, qui peuvent produire des objets à acquérir et que leurs carnets de commandes soient bien remplis. En quoi consiste un circuit économique ? Il consiste en l’interdépendance suivante. Des ménagères disposent de l’argent. Elles vont au marché pour faire leurs achats ou acquérir des objets fabriqués par des entreprises. Ces produits ne sont réalisés que suite à des commandes faites auparavant. Si la demande est forte et même très forte, lucrative, alors les gestionnaires seront appelés à renforcer leur production soit en recrutant de la main d’œuvre, conversion en emplois des demandes de bien et de services qui leur sont adressées, ou en multipliant les tranches de travail.
L’entreprise passera d’une équipe qui travaillera en surface, huit heures par jour ouvrable, à deux ou trois équipes de production. Ce processus est aussi appelé «conjoncture économique». Ses états sont les revenus et les dépenses des ménagères ou de la population active et la production des biens par les entreprises publiques ou privées, nationales ou internationales. Les créneaux d’emploi sont la santé, l’éducation, l’action culturelle, l’assistance aux chômeurs et au mal logés. Pourquoi les principales formations politiques ont- elles désertées le champ de la politique de l’emploi ? Les hommes et femmes vont chercher un emploi dans les usines, les bureaux, les commerces. Dans une grande ville, on trouve une université, des hôpitaux, des rédactions de journaux, des maisons de la culture, de la radio et des télévisions. La grande ville a aussi sa vie privée, ses besoins et ses plaisirs, ses problèmes particuliers. Il faut des mesures visant à améliorer la vie quotidienne des citoyens par la construction d’écoles, de services d’hygiène et de santé, d’une piscine, des stades omnisports qu’il faut ouvrir aux jeunes, des bibliothèques, des lieux d’information et d’orientation.
Conclusion
Malinowski (1922) est le précurseur dans l’idée d’étudier l’homme moderne, le travail ou l’usine en s’intégrant à sa vie quotidienne en y participant. L’hypothèse de base est que l’homme est mal préparé et mal adapté au travail industriel; celui-ci ne fait que détruire son «humanité» et l’aliéner. On a même voulu démanteler le code de travail au prétexte de favoriser l’emploi. Il y a lieu de savoir que l’innovation numérique est le nouveau pilier du capitalisme planétaire qui a engendré beaucoup de chômage. Une nouvelle relation économique et sociale s’est même établie. Dans les pays du Sud, des pays en général sous développés, les chômages et misères sont duales des surproductions et surabondances des pays du Nord. Une stabilité politique, une conjecture économique favorable et des entreprises compétitives créent des emplois.
Dans les statistiques, on ne fait généralement que du lissage ou la normalisation ou l’effacement des creux de la vie sociale. « Je vois mal comment des lampes qui ne s’allumaient pas aux 110 volts, veulent s’allumer aux 220 volts» dixit le billettiste Feu Boussaad Abdiche.
Référence