Samedi soir, le rideau est tombé sur la 35ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage, lors d’une cérémonie organisée au Théâtre de l’Opéra à la cité de la culture à Tunis. Le palmarès de cette nouvelle édition a été dévoilé et le cinéma algérien s’est distingué lors de cet événement.
Le Tanit d’Or, grand prix des 35ᵉ journées de Cinématographiques de Carthage, a été décerné au film tunisien « Les enfants rouges », réalisé par Lotfi Achour. Le palmarès de l’édition 2024 comprend plusieurs noms du cinéma arabe et africain.
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L’acteur franco-algérien Sammy Lechea remporte le prix de la meilleure interprétation masculine
Le festival, organisé tous les deux ans en Tunisie, met en lumière les dernières réalisations cinématographiques et récompense les meilleures prestations dans plusieurs catégories, dont : Les longs-métrages et courts-métrages de fiction, les films documentaires, la première œuvre, la meilleure interprétation féminine, le meilleur scénario, musique, photographie, montage…
Lors de ce festival, l’acteur franco-algérien Sammy Lechea a remporté le prix de la meilleure interprétation masculine et a été couronné meilleur acteur de cette édition. Et ce, grâce à son rôle dans le film « L’Effacement », réalisé par Karim Moussaoui.
Dans ce film poignant, Samy Lechea interprète le rôle de Réda, qui vit dans l’ombre d’un père autoritaire, qui impose à son fils des choix professionnels et personnels qui étouffent toute tentative d’émancipation. Dans ce rôle assez complexe, Sammy Lechea offre une performance d’une intensité rare qui fait de Réda bien plus qu’un simple protagoniste.
L’Effacement, un film poignant signé Karim Moussaoui
Par ailleurs, à travers ce conflit familial relaté dans L’Effacement, Sammy Lechea devient un véritable miroir des tensions intimes qui traversent ce récit et il réussit à exprimer, souvent par le silence et les regards, les failles invisibles d’un homme en quête de soi-même.
Entre drame social, chronique sentimentale et thriller psychologique, Karim Moussaoui mêle les genres avec brio dans L’Effacement.
Cette œuvre du cinéma algérien explore l’histoire d’un jeune homme à la vie parfaite, habitant un quartier bourgeois et occupant un poste dans l’une des plus entreprises du pays. Cependant, derrière cette façade apparemment sereine, Réda est un abîme de solitude et cache un mal-être profond et une frustration chronique.
Par ailleurs, une fracture entre la réalité et l’imaginaire marque le récit. Notamment, après la disparition fantastique du reflet de Réda. Un déclic pour le jeune homme qui réalise qu’il est dépossédé de son identité.
Le film ne se limite pas à ces ombres, la relation de Réda avec une restauratrice, dont le rôle est incarné avec grâce par Zar Amir Ebrahimi apporte de la lumière et de l’espoir à ce récit.
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