Le clonage de chiens en mode industriel.

Le clonage de chiens en mode industriel.

Les chiots qui s’ébrouent dans un enclos de l’ouest de Séoul coûtent 100.000 dollars chacun. C’est onéreux, mais les futurs maîtres savent exactement ce qu’ils achètent.

L’espace engazonné appartient à la Sooam Biotech Research Foundation, un des leaders mondiaux du clonage d’animaux de compagnie. Cela fait 10 ans que celle-ci fait des affaires lucratives grâce à ceux qui veulent vivre à jamais avec leur animal.

Parmi ses clients figurent des célébrités et des milliardaires auxquels elle propose de soulager la douleur et le deuil en leur offrant la copie conforme de leur chien disparu.

Depuis 2006, Sooam a cloné près de 800 animaux, « commandés » par des particuliers ou des agences gouvernementales cherchant à obtenir des  répliques de chiens secouristes ou renifleurs.

« Avec le clonage, on a une chance de faire revivre les animaux », explique Wang Jae-Woong, chercheur et porte-parole de Sooam.

La société clone de multiple animaux, dont du bétail et des porcs à des fins de recherche médicale ou de préservation des espèces mais est mieux connue pour son service commercial de clonage de chiens.

Malgré les prix élevés, les demandes affluent du monde entier, dont la moitié environ d’Amérique du Nord, précise M. Wang.

Dans les locaux de Sooam, les murs sont ornés de dizaines de photographies de chiens clonés et de leurs propriétaires souriants, barrées de leur drapeau national, Etats-Unis, Mexique, Dubai, Russie, Japon, Chine et Allemagne…

Les clients « comprennent qu’un clone n’est pas le jumeau parfait de leur animal d’origine mais a beaucoup de ses prédispositions génétiques, donc le potentiel pour se développer comme l’animal original », dit M. Wang.

Dans son fichier clients, Sooam compte la princesse Shaikha Latifah de Dubaï, qui a cloné son chien en 2005 et contribué au lancement d’une étude sur le clonage d’une espèce de chameaux connue pour ses rendements élevés de lait.

Sooam participe actuellement à une co-entreprise avec le Chinois Boyalife pour réaliser en Chine la plus grande usine de clonage au monde, ambitionnant de créer un million de vaches clonées par an à l’horizon 2020.