« Le club des juges » ont écarté Djamel Aidouni de son poste de président au niveau du syndicat national des juges, lors des élections qui se sont déroulées la fin de la semaine dernière pour renouveler les filiales syndicalistes. Les élections ont donné naissance à des nouvelles têtes, toute ayant déjà participé à la contestation nationale qui se déroule depuis le 22 février, pour condamner le système et les ministres qui ont succédé à la tête du ministère de la Justice pendant les vingt dernières années en fortiori Tayeb Louh et Tayeb Belaiz.
Selon des sources bien informées des conseils de la justice, et qui se sont exprimés au quotidien algérien à l’expression arabophone, El Khaber , « le pourcentage de renouvellement des sections syndicales a atteint les 95%, les filiales sont représentées par des juges qui ont tenté en 2014 de créer un nouveau syndicat, mais le ministre et l’inspecteur général Tayeb bin Hashim les en ont empêchés, dispersés et confinés. Le ministre a réussi à détruire le projet en 2016, mais le « Club des juges » a continué à travailler dans le « secret », jusqu’aux manifestations du 22 février 2019 pour redonner un nouveau souffle, plus fort, à leur projet.
« Les élections se sont déroulées en toute transparence, tout les juges avaient le droit de se porter candidat sans aucune condition ni exception. » , « la supervision des élections a été confiée à une commission judiciaire composée de trois juges par conseil. » Explique la même source » les membres des syndicats et les représentants des conseils ont été élus au Conseil national du syndicat, qui élira un nouveau président. Le bureau de l’Union nationale des juges a pris fin le 14 mars, cinq ans après l’Assemblée nationale. Plusieurs personnalités sont actuellement proposées pour prendre la direction du syndicat, ces noms-là ont été à la tête des manifestations des juges devant les conseils et les tribunaux de plusieurs États au cours des sept dernières semaines.«
Lors du processus du renouvellement des filiales, les nouveaux juges syndicalistes se sont proclamés être déterminés pour acquérir l’indépendance totale du système judiciaires et ainsi mettre fin aux terribles pressions exercées par le régime de Bouteflika sur les juges pendant 20 ans.
M.A.Y