Le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) a préconisé la mise en place « effective » du permis à points en tant que mesure « coercitive » et « efficace » pour réduire le nombre des accidents de la circulation en Algérie.
Selon, le CNESE les accidents ont pris ces dernières années les dimensions d’un « véritable fléau » avec un coût économique représentant 1,4 % du produit national brut (PNB).
Le Conseil national économique et social (CNESE) a présenté des mesures pour améliorer la sécurité routière en Algérie. Le CNESE estime qu’un système de points intégrés au permis de conduire serait « judicieux » pour encourager les conducteurs à être plus prudents sur la route. Ce système serait à la fois « pédagogique et répressif » en décourageant les conducteurs de commettre des infractions au Code de la route. Le permis de conduire serait invalidé en cas d’épuisement des points. Le CNESE considère que les nombreux réajustements du Code de la route ont eu un impact significatif sur la sécurité routière.
Le CNESE estime que la réduction des accidents de la route aurait un impact positif sur la croissance économique et le bien-être des populations. Les accidents de la route ont un coût exorbitant pour l’État, car ils privent la population active d’adultes dans la fleur de l’âge et réduisent la productivité des travailleurs blessés. Le CNESE propose donc des mesures pour améliorer la sécurité routière en Algérie.
Une approche globale pour améliorer la sécurité routière
Le CNESE propose une approche globale pour améliorer la sécurité routière en Algérie. Cette approche implique différents secteurs, notamment la sensibilisation, la formation, l’amélioration de la qualification des conducteurs, le renforcement des mesures coercitives et le développement des modes de transport alternatifs.
Il considère qu’il est essentiel d’inculquer la culture de la sécurité routière aux générations montantes en promouvant la formation pour atteindre « l’intelligence routière ». Les campagnes de sensibilisation doivent être intensifiées pour toucher tous les usagers de la route, en particulier les jeunes motocyclistes et les piétons. Les nouvelles technologies peuvent également être utilisées pour sensibiliser les citoyens à la sécurité routière.
Le CNESE préconise la révision des procédures d’octroi d’agrément aux auto-écoles en se basant sur des programmes de formation modernes. La qualification des conducteurs routiers de véhicules de transport de personnes et de marchandises doit être améliorée. Il est également recommandé de renforcer le contrôle sur les sociétés de transport par bus en instaurant une rotation de conducteurs pour les longs trajets et en effectuant un contrôle technique des véhicules tous les trois mois.
Recommandant également de renforcer les mesures coercitives appliquées aux infractions au Code de la route. Le système de points intégrés au permis de conduire est un exemple de mesure coercitive. Il est également recommandé d’instaurer des contrôles routiers plus fréquents et de sévir contre les conducteurs qui commettent des infractions graves.
Développer les modes de transport alternatifs
Le CNESE préconise le développement des modes de transport alternatifs pour réduire le trafic routier. Il est recommandé de développer le réseau de chemin de fer pour le transport de marchandises et de voyageurs. Le transport de masse en milieu urbain, comme le transport collectif en site propre et les gares multimodales, doit également être développé.
Enfin, pour le chapitre relatif aux infrastructures routières, le CNESE met en exergue la nécessité d’aménager les routes suivant les standards internationaux, notamment pour ce qui de la signalisation qui permet de réduire considérablement le nombre d’accidents de la route, de renforcer le programme d’entretien des routes, de réaliser des voies express au niveau des axes routiers entre les principales villes, le traitement des points noirs sur le réseau routier national et la mise en place du dispositifs de sécurité aux abords des chantiers de travaux.