Le colonel Mohamed Tirghini reconnaît la complexité de l’enquête: Les os de Nihal ont été éparpillés sur 4 hectares

Le colonel Mohamed Tirghini reconnaît la complexité de l’enquête: Les os de Nihal ont été éparpillés sur 4 hectares

À ce stade de l’enquête, ni les circonstances de la mort de la petite Nihal ni le jour et l’heure approximatifs de son décès ne sont établis.

L’enquête sur la disparition et la mort de la petite Nihal Si Mohand, inhumée avant-hier à Oran, en présence d’une foule nombreuse venue compatir à la douleur des parents et dénoncer la barbarie qui a ciblé un enfant qui vient d’ouvrir les yeux sur la vie, progresse.

Une enquête assez complexe et qui devra prendre du temps, a affirmé, hier, dans une communication téléphonique avec Liberté, le chef de la cellule de communication de la Gendarmerie nationale, le colonel Mohamed

Tirghini. La complexité de la tâche vient,

a-t-il expliqué, du fait que juste une partie minime du corps de la victime a été retrouvée à l’issue des recherches qui se sont étalées sur près de deux semaines.

“Juste une petite partie du squelette a été retrouvée, notamment un demi-crâne, un fémur et quelques autres restes d’ossements broyés par les mâchoires d’animaux et éparpillés sur une surface de quatre hectares”, a précisé l’officier de la Gendarmerie nationale, expliquant qu’“en l’absence de chair, de sang et d’empreintes, les enquêteurs auront recours à des procédés d’analyses complexes et qui prennent du temps”. Aussi, à ce stade de l’enquête, ni les circonstances de la mort de la petite Nihal ni le jour et l’heure approximatifs de son décès ne sont établis.

Le colonel Tirghini a souligné, par ailleurs, que parallèlement aux analyses de laboratoire, l’enquête classique poursuit son cours. Il a ainsi confirmé que plusieurs personnes ont été auditionnées, niant qu’il y ait eu des interpellations, comme rapporté sur la Toile. “Aucune garde à vue n’a été décidée, suite à ces auditions.”

Portée disparue le 21 juillet dernier suite à son kidnappig devant la maison de ses grands-parents, au village Aït Abdelouahab, dans la commune d’Aït Toudert, dans la daïra des Ouacifs, Nihal Si Mohand, à peine âgée de 4 ans, a été reconnue officiellement morte après une quinzaine de jours d’angoisse. Dans l’après-midi du 4 août dernier, le procureur près le tribunal des Ouacifs a annoncé que les analyses ADN effectuées aux centres spécialisés ont confirmé que les restes des ossements trouvés étaient ceux de la fillette disparue.

Nihal Si Mohand, dont la mort a mis en émoi toute la région  de la Kabylie et de l’Oranie, pour ne pas dire toute l’Algérie, a été inhumée avant-hier dans sa ville natale, Oran, selon le vœu de ses parents. Sa mort tragique a remis au goût du jour le débat sur la peine capitale, une peine prévue par le code pénal algérien, mais dont l’exécution est gelée suite à un moratoire signé en 1993.