Le communiqué signé par le recteur de l’université d’Oran fait état du «dysfonctionnement dans la procédure mise en place».
La Faculté de médecine d’Oran, qui a longuement trébuché dans la gestion du dossier du concours d’accès au résidanat après avoir annulé les résultats du premier concours, se rétracte enfin en rectifiant le tir, question de satisfaire le plus grand nombre d’étudiants internes prétendant à poursuivre leur cursus de médecins résidents. Dans la dernière mesure qu’elle a prise, la Faculté vient de décider de revoir à la hausse le nombre de candidats à retenir en l’augmentant au chiffre de 600 résidents devant accéder au résidanat.
Une telle mesure, qui a été décidée dans le sillage des mouvements de protestations déclenchés par les étudiants admis lors du premier concours tenu le mois d’octobre dernier, a été rendue publique hier matin lorsque plusieurs centaines de candidats ont regagné les salles d’examens.
Le concours, à subir par près de 1300 étudiants, se poursuivra pendant trois jours consécutifs. Cette nouvelle session du concours d’accès au résidanat devait été organisée du 5 au 7 du mois en cours. Elle a été ajournée vu que la situation ne s’y prêtait pas en raison de la montée au créneau des étudiants ayant réussi le premier concours.
Cette décision est venue consécutivement à l’annulation du concours d’accès, organisé en octobre dernier, suite aux protestations enregistrées après la publication des résultats de ce concours. «Seuls les candidats inscrits, ayant effectivement participé aux épreuves de la session du 17 octobre 2015, seront autorisés à se présenter au concours (prévu) en décembre prochain», a-t-on appris en soulignant que «le jury sera constitué conformément à la règlementation par le Comité scientifique du département de médecine et aura à charge la mise en place des conditions de transparence qui garantiront l’égalité des chances et la préservation des intérêts des étudiants.»
Le premier concours, qui a suscité l’ire des candidats au résidanat, n’a toutefois pas été sans susciter autant d’interrogations, notamment en ce qui concerne les résultats qui ont été rendus publics. Mais bien également, des révélations non moins fracassantes.
Dans un communiqué signé récemment par le recteur de l’université Ahmed-Benbella d’Oran, il a été souligné que «les résultats des trois commissions d’inspection du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dépêchées pour faire la lumière sur les conditions d’organisation et de déroulement, en octobre dernier, du concours de résidanat à la Fac de médecine d’Oran «ont révélé un dysfonctionnement dans la procédure mise en place». «Ce dysfonctionnement est dû en particulier aux modalités de constitution de la banque de questions utilisée dans la confection des épreuves du concours», a-t-il explicité avant d’ajouter que «devant cette situation qui met profondément en cause la fiabilité du concours, l’annulation des résultats obtenus s’impose».
Le ton était, malgré la colère des étudiants et leurs familles, notamment ceux ayant été admis lors du premier concours, à revoir les conditions devant aboutir à l’organisation d’une nouvelle session. Dans ce sens, le recteur de l’université d’Oran a été intransigeant en décidant d’une nouvelle session de ce concours. La finalité recherchée à travers une telle sortie du rectorat est de procéder à la mise en place des mécanismes devant corriger le dysfonctionnement relevé.
Pour le rectorat, «cette démarche est motivée par le souci de préserver la crédibilité du présent concours et de ceux à l’avenir dans l’intérêt des candidats».
L’affichage des résultats du concours avait suscité une vive protestation parmi les 1300 candidats qui ont découvert que parmi les 493 lauréats figuraient des enfants de responsables de ladite faculté dont le cursus universitaire était, selon plusieurs sources, «loin d’être convaincant».