ALGER – Le conflit opposant des fédérations sportives nationales et le Comité olympique et sportif algérien (COA) est « interne », a souligné vendredi le ministre de la Jeunesse et des Sports El Hadi Ould Ali, assurant que son département n’avait « aucune relation » avec ces « perturbations ».
Des fédérations contestent la réélection de Mustapha Berraf à la tête du COA pour le mandat quadriennal 2017-2020, estimant que l’AG élective ne s’était pas déroulée dans la transparence.
« Il s’agit d’un conflit interne entre le Comité olympique et les 36 fédérations qui sont en train de prendre leurs décisions en toute liberté vu les conditions dans lesquelles a été organisée l’AGE. Les présidents des fédérations ont été élus et ils sont libres d’entamer les actions qu’ils jugent nécessaires », a déclaré M. Ould Ali lors d’un point de presse à l’issue d’une tournée aux salles qui abriteront les matchs du Mondial de handball U21 prévu le mois de juillet prochain à Alger.
Le Comité international olympique (CIO) avait réagi en appelant l’ensemble des fédérations sportives algériennes, le COA et les autorités sportives algériennes à restaurer un climat « de confiance et de respect mutuel » dans le seul intérêt du sport et des athlètes algériens, conformément à la Charte olympique ».
Quatre présidents de Fédération avaient demandé une audience « particulière » au patron du CIO Tomas Bach, afin de lui rapporter ce qu’ils ont qualifié de « violation des règlements » lors de l’assemblée générale élective.
Le CIO a affirmé par la suite « ne pas reconnaître une quelconque légitimité à un collectif de fédérations auto-proclamé agissant en dehors de toute institution/structure sportive dûment établie et reconnue », constatant que cette « démarche intervient à posteriori » et a confirmé sa « position initiale » par rapport à l’élection de Berraf à la tête du COA, vu l’absence « de preuves significatives tangibles ».
Le ministre souhaite que l’instance mondiale ouvre la porte aux fédérations pour leur permettre d’apporter des précisions et des informations sur le déroulement des élections.
« Nous ne pouvons pas imaginer un Comité olympique sans fédérations, pour cela nous demandons au CIO de les écouter. Le ministère a une bonne relation avec l’instance olympique mondiale et a reçu les fédérations suite à leur demande. Nous sommes en train de suivre l’évolution des choses et le ministère n’a rien à avoir dans ce qui se passe », a encore dit Ould Ali.
Les « contestataires » ont déposé un recours au niveau du Tribunal algérien sportif (TAS) et sont dans l’attente du verdict concernant leur requête sur le déroulement de l’AGE du COA.
« Le TAS doit prendre la décision qu’il faut loin de toute pression. Nous allons œuvrer pour que cette instance juridique soit indépendante à l’avenir et non liée au Comité olympique », a-t-il promis.
Le ministre a, d’autre part, vivement critiqué les résultats du sport algérien durant les trois dernières éditions des jeux olympiques qu’il juge « très modestes » par rapport aux moyens mis pour le développement du sport.
« Depuis 2008 et les Jeux olympiques de Pékin, seulement trois athlètes se sont illustrés. C’est très peu. Nous avons tracé une feuille de route pour relancer notre sport », a conclu le premier responsable du sport algérien.