Le congrès des partis de l’opposition regroupés au sein de la CNLTD devait se tenir le 10 juin, date anniversaire de la conférence nationale de Zeralda l’année dernière. Mais ce rendez-vous n’aura probablement pas lieu.
C’est ce que nous avons appris auprès du parti Nahda. « Il est difficile de réunir un congrès dans le contexte actuel, en vérité c’est une idée lancée par un des responsables de l’ISCO, mais il n’y a pas eu de concertation préalable », explique notre interlocuteur.
Mais ajoute-t-il « le projet n’est pas abandonné et ce sera un des points que nous discuterons lors de notre réunion, jeudi au siège du MSP ». Et si donc ce congrès devait se tenir ce serait à l’occasion de la rentrée politique au mois d’octobre. En fait, la non tenue de ce congrès s’explique aussi par des divergences au sein de la CNLTD.
Un parti comme le MSP pose visiblement problème avec sa politique de deux fers au feu. D’un côté, il est dans la CNLTD, dont la revendication principale est une phase de transition politique, donc la remise en cause du pouvoir en place; mais d’un autre côté, il engage en catimini, des contacts avec ce même pouvoir. Ce qui représente alors une reconnaissance de fait de ce pouvoir.
Mais au-delà du double jeu du MSP, un fait dont il est coutumier, les divergences idéologiques, jusque-là tues par souci tactique de façade, commencent à ressurgir et à rendre de plus en plus la cohabitation problématique entre des personnalités dont le seul dénominateur commun est l’adversité avec le pouvoir. Ce qui risque de faire voler en éclat cette coordination qui, en plus de ses contradictions internes et de la concurrence du futur parti de Benflis est confrontée à une stratégie de harcèlement de la part du pouvoir.