Face à l’urgence de la situation, un groupe de femmes africaines influentes a décidé de prendre les choses en main. Réunies au sein du nouveau Conseil africain du cancer du sein, elles s’engagent à réduire drastiquement le nombre de décès liés à cette maladie, première cause de mortalité par cancer chez les femmes africaines.
Présidé par l’Algérienne Soraya Mellali, ancienne directrice exécutive de la Banque africaine de développement, ce conseil rassemble des expertes de différents horizons : des oncologues, des chirurgiennes, des premières dames, des défenseurs, une survivante, une ancienne ministre et une économiste. Leur objectif commun ? Transformer les soins du cancer du sein en Afrique.
Le Conseil africain du cancer du sein, soutenu par Roche, l’une des plus grandes entreprises de biotechnologie au monde, représente un espoir pour des millions de femmes africaines. En unissant leurs forces, ces femmes déterminées sont en passe de révolutionner la lutte contre le cancer du sein sur le continent.
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Le cancer du sein constitue un véritable fléau en Afrique, où il représente la première cause de décès par cancer chez les femmes. Alors que dans les pays développés, les taux de survie à cinq ans dépassent largement les 90%, en Afrique subsaharienne, une femme sur deux ne survit pas à cette maladie.
Ce constat alarmant s’explique par de multiples facteurs, parmi lesquels un diagnostic souvent tardif en raison d’un accès limité aux soins, un manque de sensibilisation et des ressources insuffisantes pour la prise en charge médicale.
Le Conseil africain du cancer du sein : une alliance pour le changement
Le Conseil s’appuiera sur son expérience étendue, diversifiée et complémentaire pour guider et favoriser le changement de politique dans son pays d’origine et sur l’ensemble du continent.
Il encouragera une collaboration accrue, une meilleure collecte de données et une amélioration des résultats pour les patients. Le travail du Conseil visera à favoriser des améliorations systémiques dans l’infrastructure, l’accès et le financement des soins de santé, afin d’obtenir un impact durable et évolutif pour les soins liés au cancer du sein.
Le Conseil se concentrera dans un premier temps sur les systèmes de santé africains ouverts au partenariat et à l’innovation, avant d’étendre ce travail à l’ensemble du continent.
Soraya Mellali, présidente du Conseil africain du cancer du sein et ancienne directrice exécutive du Groupe de la Banque africaine de développement, a déclaré : « Le cancer du sein est la principale cause de décès liés au cancer chez les femmes en Afrique. Ce problème résonne profondément dans mon propre pays, l’Algérie.
En tant que présidente du Conseil africain du cancer du sein, je suis fière de m’unir aux principaux experts et voix influentes d’Afrique pour briser le cycle du diagnostic tardif, des traitements inadéquats et des décès évitables. Notre approche multidisciplinaire souligne la compréhension que seul un partenariat et une action incessants peuvent changer l’avenir du cancer du sein dans nos communautés. »
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En Afrique, il faut parfois plus de six mois pour que les femmes reçoivent un diagnostic de cancer du sein après avoir remarqué des symptômes, en partie à cause de l’inefficacité du système de santé et de l’accès limité aux soins spécialisés.
De ce fait, 60 à 70 % des femmes africaines reçoivent un diagnostic à un stade tardif, ce qui réduit les chances de survie et augmente les coûts des soins liés au cancer en raison de thérapies plus onéreuses et de séjours hospitaliers plus longs.
Cette situation est exacerbée par le manque de sensibilisation à l’importance de l’auto-examen des seins, ainsi que par la stigmatisation généralisée qui entoure le traitement du cancer du sein.
Compte tenu de cette nécessité, le Conseil s’efforcera, au niveau national, de réduire le délai de diagnostic de six mois à 60 jours.
L’Algérie a le taux d’incidence du cancer du sein le plus élevé d’Afrique, le cancer du sein représentant 30 % de tous les décès liés au cancer chez les femmes. Cette situation s’explique en partie par des taux de détection plus élevés que dans d’autres pays africains.
La coprésidente du Conseil africain du cancer du sein, Soraya Mellali, a déclaré : « Pour favoriser la détection précoce du cancer du sein et la prise en charge des patientes, nous devons améliorer les connaissances en matière de santé des agents de santé primaire et du public dans des régions spécifiques, éliminer les obstacles géographiques à l’accès aux soins de santé et travailler à la réduction de la stigmatisation culturelle associée à la mastectomie. »
Le Dr Magda Robalo, membre du Conseil africain du cancer du sein et présidente et cofondatrice de l’Institut pour la santé et le développement mondiaux, a déclaré : « La plupart des femmes africaines atteintes de cancer du sein sont diagnostiquées trop tard et, même après un diagnostic, beaucoup ne reçoivent pas le traitement dont elles ont besoin. Cette injustice flagrante est totalement évitable. En réponse, le Conseil africain du cancer du sein travaillera à façonner des politiques et à plaider auprès des gouvernements pour qu’ils s’engagent d’urgence à fournir les ressources nécessaires. »
Wendy Cupido, coprésidente du Conseil africain du cancer du sein et directrice générale de Roche Afrique du Sud et de la sous-région, a déclaré : « Chaque femme de ce Conseil a un emploi qui joue un rôle important dans la lutte contre le cancer du sein. Notre objectif en nous réunissant est de canaliser nos connaissances, notre expertise, nos relations et notre énergie en une voix collective et une force collective, afin de nous concentrer sur des domaines de préoccupation significatifs. ».