NEW YORK- Le Conseil de sécurité prévoit un autre briefing sur le Sahara occidental en octobre pour discuter de la situation dans ce territoire non autonome, alors que l’ONU s’apprête à relancer ses efforts de médiation dès le mois prochain en vue d’une reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc.
C’est probablement le nouvel émissaire du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler, qui va présenter le compte rendu de ce briefing semestriel, selon l’agenda prévisionnel du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre.
Le nom du responsable onusien qui va donner ce briefing n’a pas été confirmé jusqu’ici mais de tradition c’est le médiateur de l’ONU qui présente ce compte rendu devant le Conseil de sécurité, dont la présidence tournante sera assurée en octobre par la France, précise le même document.
La réunion d’informations intervient après les premières discussions à New York entre le nouvel émissaire et les deux parties du conflit, le Front Polisario et le Maroc.
L’envoyé personnel du SG de l’ONU a également rencontré des représentants des pays voisins, de hauts responsables de l’organisation onusienne ainsi que le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine.
Horst Kohler, dont la nomination a été retardée de plusieurs mois en raison de difficultés administratives, s’apprête à se rendre en octobre dans la région dans l’espoir de relancer les négociations à l’arrêt depuis 2012.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné la semaine dernière l’importance de cette visite pour relancer le processus onusien au Sahara occidental avec « un nouveau dynamisme ».
Pour de nombreux observateurs, « le rôle que devrait jouer Kohler est un élément important dans le processus de paix au Sahara occidental » mais « il ne sera pas décisif sans le soutien du Conseil de sécurité ».
Avant lui, l’Américain Christopher Ross a été l’objet d’une opération de sabotage franco-marocaine au Conseil de sécurité et ne pouvait pas aller loin dans sa mission sans le soutien de l’organe onusien.
Mardi dernier, le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Salem Ould Salek, a indiqué à New York que la France constituait « un obstacle à la paix au Sahara occidental », appelant la nouvelle administration en France à se conformer au droit international.
« L’indépendance du Sahara occidental est bloquée par la France qui dispose du droit de veto au Conseil de sécurité », a déclaré Ould Salek à l’APS en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies.