Le Conseil de sécurité veut proroger le mandat de la Minurso de six mois

Le Conseil de sécurité veut proroger le mandat de la Minurso de six mois

NEW YORK (Nations unies), 25 oct 2018 (APS) – Le Conseil de sécurité devrait proroger le mandat de la Minurso de six mois, jusqu’au 30 avril 2019, dans une démarche visant à appuyer la relance des négociations directes entre les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc.

La toute première mouture du projet de résolution sur la Minurso, consultée par l’APS, prévoit une prorogation de six mois seulement, déclinant la demande du secrétaire général, Antonio Guterres qui a recommandé une prolongation d’une année dans son nouveau rapport sur le Sahara Occidental.

Le Conseil de sécurité, conforté par la position américaine, veut préserver la dynamique insufflée par l’émissaire Horst Kohler et maintenir la pression sur les partis au conflit afin qu’ils reviennent à la table des négociations.

La dernière fois où le Front Polisario et le Maroc se sont installés à la même table de négociations remonte à mars 2012 à Manhasset aux Etats-Unis.  Depuis le processus de paix est au point mort.

La durée de la prorogation est au centre des tractations entamées à New York sur cet avant-projet en prévision de son adoption lundi prochain.

Les Etats-Unis, porte-plume des résolutions sur le Sahara Occidental, sont catégoriques sur cette question, estimant qu’un renouvellement de six mois était le seul moyen d’appuyer la relance du processus de paix et de mettre un terme au statut quo au Sahara Occidental.

La France quant à elle s’est dit favorable à une prolongation d’une année évoquant « un élan politique » et « une dynamique positive » sur lesquels il faut bâtir.

Le projet de résolution invite le secrétaire général à informer régulièrement le Conseil de sécurité de l’évolution des négociations à chaque fois qu’il le juge opportun, le priant de présenter un rapport sur la situation au Sahara Occidental avant l’expiration du mandat de la mission onusienne.

Le Conseil a réaffirmé son plein appui au président Kohler, et se félicite que les parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, et les pays voisins et observateurs, l’Algérie et la Mauritanie, aient répondu favorablement à l’invitation de kohler de participer aux discussions de Genève en décembre.