Le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane s’est à nouveau exprimé sur la question de réintroduction de la retraite sans condition d’âge.
Dans un entretien accordé au quotidien francophone El watan, Meziane Meriane revient sur la question, qu’il avait abordé lors de la dernière réunion des membres de la Confédération des syndicats autonomes CSA, tenue lundi dernier à Alger.
Le syndicaliste dénonce le fait qu’un travailleur soit obligé de travailler 40 ans et percevoir ensuite une retraite basée sur 80% de leurs cotisations. « Nous refusons l’injustice sociale », a-t-il martelé.
Selon lui, « il est inconcevable pour nous d’accepter que les travailleurs soient obligés de travailler 40 ans et percevoir une retraite basée sur 80% de leurs cotisations, soit une retraite qui ne prend en considération que 32 ans de service, sans plus ».
Dans ce même contexte, il estime qu’il s’agit « d’une injustice de travailler et cotiser 8 années de plus sans empocher cet argent », avant de s’en prendre à la centrale syndicale UGTA.
« L’UGTA prend aujourd’hui la classe ouvrière pour des dupes en faisant du retour à la retraite sans condition d’âge leur cause, alors qu’elle a applaudi le projet de sa suppression », a-t-il encore dénoncé.
Le coordinateur du SNAPEST dénonce également, et pour la énième fois, le système des retraites privilégiant les hauts fonctionnaires de l’État, qu’il considère tout simplement d’injustice.
« Le régime salarial n’a pas été revu depuis 2012 »
« Comment accepter qu’un travailleur cotise tant d’années pour 80% de ses cotisations, alors que les hauts fonctionnaires de l’État touchent 100% de leurs salaires sans comptabiliser leurs années de cotisation. Nous refusons totalement ce deux poids deux mesures », a ajouté l’intervenant.
Abordant la question du pouvoir d’achat, Meziane Meriane a indiqué que « le travailleur n’a pas à payer les conséquences de la mauvaise gestion économique du pays », rappelant que « le régime salarial n’a pas été revu depuis 2012 »
D’ailleurs, il précise, toujours dans ce même contexte, que « les quelques augmentations qu’il y a eu dans les salaires sont vite devenues insignifiantes à cause de l’inflation ». Pour lui, « les 30 000 DA que touchent certains travailleurs devraient être le SMIG ».
« Il faut supprimer l’IRG »
Dans le souci de préserver et de soutenir le pouvoir d’achat des Algériens, le coordinateur du SNAPEST préconise, entre autres solutions, la suppression de l’IRG.
Il dénonce, de surcroit, que « cet impôt (IRG, NDLR), est plus important chez les ouvriers que chez les commerçants ou les détenteurs de richesses dans le pays. L’employé la paye directement à la source, alors que les autres bénéficient d’un tarif forfaitaire ».
« C’est aussi une aberration », a-t-il dénoncé, estimant que « le moment est venu pour remédier à cette injustice ».
Dans cette même optique, il appelle l’État à « trouver des sources de financement au lieu de venir prendre l’argent des poches des pauvres pour renflouer ses caisses ». Et comme solution, il préconise par exemple « d’imposer une taxe sur la fortune et aux grandes entreprises ».