ORAN – Le corps du président de l’Association nationale des grands invalides de la Guerre de libération nationale, le moudjahid Mohamed Bouhafsi, décédé lundi à Paris des suites d’une maladie, a été inhumé mercredi au cimetière d’Ain El Beida d’Oran.
L’enterrement s’est déroulé en présence du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, du secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Said Abadou, du Directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel, du commandant de la 2ème région militaire, le général major Said Bey et des autorités de la wilaya.
Une foule nombreuse, constituée de moudjahidine, d’invalides de la Guerre de libération nationale et autres citoyens, a assisté aux funérailles.
A l’occasion, le ministre des Moudjahidine a loué les qualités du moudjahid Bouhafsi évocant son parcours militant. Il a rappelé que le défunt moudjahid était parmi les premiers à répondre à l’appel du pays et au sacrifice pour le recouvrement de l’indépendance et de la souveraineté nationale.
Dans une oraison funèbre prononcée au nom de l’ONM au carré des martyrs du même cimetière, le combat révolutionnaire de feu Bouhafsi, qualifié de « symbole de sacrifice national », a été évoqué.
Mohamed Bouhafsi est décédé lundi à l’aube dans un hôpital à Paris (France) à l’age de 81 ans, suite à une longue maladie. Sa dépouille est arrivée mardi soir à l’aéroport international « Ahmed Benbella » d’Oran où elle a été accueillie par des compagnons de lutte et les autorités de wilaya, civiles et militaires.
Le défunt moudjahid avait rejoint les rangs de la glorieuse Révolution algérienne en 1954 en adhérant au groupe des fidaine de France où il prit part à diverses opérations, faits d’arme pour lesquels il était pourchassé par la police et les services secrets français.
Ces opérations ont fait subir de lourds revers aux forces coloniales faisaient la « une » des journaux français de l’époque. Le Commandement de la Révolution avait accordé alors à Bouhafsi de regagner le Maroc en passant par l’Allemagne et l’Espagne.
Au Maroc, il rallia les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN) et, dans une bataille aux frontières algéro-marocaines, il perdit sa jambe gauche en marchant sur une mine plantée par l’occupant. Sa jambe droite avait été également criblée de balles.
Après l’indépendance, il fonda, en 1991, l’Association nationale des grands invalides de la guerre de libération avec siège à Oran, prenant en charge les préoccupations de cette catégorie de moudjahidine.
Cette association nationale a constitué un espace propice pour les invalides de la Guerre de libération dont les moudjahidine et moudjahidate leur assurant une prise en charge médicale notamment à travers son centre d’appareillages orthopédiques, nonobstant d’autres avantages sociaux et un rôle de conservation de la mémoire nationale et d’écriture de l’histoire de la glorieuse guerre de libération nationale à travers des rencontres et des conférences nationales.