L’écrivain algérien Yasmina Khadra estime qu’il est « un mal aimé » par les lecteurs arabes et la presse arabophone algérienne.
Dans une interview accordée à la chaine de télévision « Sky news arabia », Yasmina Khadra s’est plaint d’être « Banni » et empêché de contribuer au développement de l’Algérie.
« Je suis banni par les intellectuels algériens (…) Les écrivains francophones appartiennent à la France, les écrivains arabophones sont sur une autre voie, et moi je me retrouve au milieu », a-t-il estimé.
« J’ai ouvert à la littérature algérienne le monde entier mais je n’ai trouvé aucun article en ma faveur dans la presse arabophone (Algerienne) », a ajouté Yasmina Khadra, dénonçant l’acharnement de certaines parties à son encontre.
« Certains m’accuse de trahison car j’écris en français alors que j’ai passé 36 ans de ma vie au sein de l’institution militaire. C’est de la stupidité ! », a dénoncé l’écrivain algérien.
Yasmina Khadra sur la question mémorielle : « Ils répètent la même chose depuis 40 ans »
Interrogé sur « le dossier de la mémoire » entre l’Algérie et la France, Yasmina Khadra a estimé que les Algériens n’attendaient pas des excuses de la France.
«Le peuple algérien essaie de sortir des ténèbres vers les lumières. Il a ses propres problèmes (…) Les Algériens n’attendent pas des excuses de la France », a-t-il dit.
« Ils répètent la même chose depuis 40 ans. Chaque année, une nouvelle chanson. Si la France à l’intention de présenter quelque chose, qu’elle le fasse d’une manière claire », a ajouté l’écrivain algérien.