Le coup d’envoi a été lancé hier aux Sablettes d’Alger, 150 000 policiers pour le plan Azur

Le coup d’envoi a été lancé hier aux Sablettes d’Alger, 150 000 policiers pour  le plan Azur

Institué depuis 2003, le plan Azur nécessite chaque année, au vu de l’accroissement du nombre d’estivants locaux et ressortissants expatriés, plus de mesures destinées à apporter la sécurité des plages autorisées et des déplacements des citoyens durant la saison estivale.

Le coup d’envoi de ce plan a été donné hier au niveau de la piscine en plein air des Sablettes d’Alger par le chef de sûreté de wilaya, le contrôleur Noureddine Berrachedi, en présence du wali Abdelkader Zoukh, du directeur de la sécurité publique, Aissa Naïli, représentant le DG de la sûreté nationale, du directeur de la PAF, Rabah Boucenna, des cadres et responsables des différentes structures de la DGSN ainsi que des représentants du mouvement associatif.

Le DSP qui a animé une conférence de presse en marge de la cérémonie a souligné l’importance accordée par le premier responsable de la police, le général-major Hamel, à la sécurité des citoyens et de leurs biens de manière générale, particulièrement à la sécurisation de la saison estivale conformément à la politique initiée par les pouvoirs publics à cet effet.

Pour cette année, affirme le conférencier, la DGSN a mis 71 postes de surveillance et de sécurité à travers 77 plages du territoire national dont 11 à Alger, 5 à Boumerdès, 5 à Tipasa, 3 à Tizi Ouzou, 3 à Chlef, 9 à Oran, 1 à Temouchent, 8 à Tlemcen, 5 à Béjaïa, 6 à Jijel, 5 à Annaba, 7 à Skikda, 2 à El Tarf, 1 à Mostaganem.

Au plan humain, 1200 policiers sont affectés pour assurer la sécurité des plages en question. Ces agents ont été sélectionnées, selon le conférencier, parmi un effectif ayant reçu une formation spécialisée dans les domaines de l’intervention, la sauvegarde, la natation et la communication.

Cependant, il faut savoir que le Plan Azur ne se limite pas à la sécurité des plages ; son champ d’action s’étend au réseau routier national, aux places publiques, les marchés de fruits et légumes, les gares routières, ferroviaires, tramway, métro, les lieux de culte notamment lors de l’accomplissement des prières surérogatoires ou «tarawihs».

Il reste entendu que la sécurité routière occupe un volet prépondérant pour lequel la DGSN apporte un maximum d’attention. Les axes principaux jouissent d’un traitement de faveur en matière de sécurité et tout particulièrement durant la tranche horaire précédant le «ftour» qui est renforcée par les équipes radar au niveau des intersections et carrefours des routes à grande circulation.

Les manifestations culturelles ne sont pas en reste puisque des équipes de sécurité sont également mises en branle pour leur garantir un bon déroulement. Ainsi, compte tenu de toutes ces activités, le Plan Azur est assuré par 150 000 policiers tous grades confondus.

Sur un autre registre, le DSP a rappelé que la DGSN a pris toutes les dispositions pour appliquer en ce qui la concerne les mesures contenues dans l’instruction du ministre de l’Intérieur relatives à l’occupation illégale des plages au détriment des estivants.

La force publique se doit de mener sa mission de garantir la sécurité et la tranquillité des citoyens et toute occupation informelle d’une partie de la plage est considérée comme une infraction à la loi avec toutes ses conséquences pour l’auteur.

728 infractions enregistrées en 2014

Dans un bilan concernant la saison estivale 2014, la DGSN a enregistré 728 infractions dont 165 ont trait à des agressions contre les personnes, 140 contre les biens d’autrui, 51 contre l’ordre public, à la suite desquelles 405 personnes ont été arrêtées dont 242 poursuivies en justice. Au chapitre sécurité routière, les mêmes services ont enregistré 14 737 infractions, 37 564 retraits de permis de conduire, 4645 mises en fourrière, 172 735 amendes forfaitaires.

Le bilan des accidents de la route durant la saison indiquée fait ressortir 5136 cas ayant entraîné 241 décès et 6124 blessés. Durant le mois de Ramadhan 2014, 1128 accidents ont été enregistrés en zone urbaine et qui ont malheureusement entraîné la mort de 66 personnes et causé des blessures à 1530 autres.

A noter une baisse de 19% des accidents par rapport à 2013, 10,78% pour les blessés et 4,34% pour les décès. Les causes principales de ces accidents sont liées à 97,5% au facteur humain.

A. F.