Amar Benikhlef, ancien entraineur de l’équipe d’Algérie de judo et vice-champion olympique, sort de son silence pour dénoncer la situation des judokas en Algérie.
Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, le judoka algérien s’est plaint de sa situation socio-professionnelle. « La situation des judokas est lamentable en Algérie. Je vais tout quitter pour ouvrir un commerce de fruits au petit marché de mon quartier », a-t-il lancé, ajoutant : « J’ai représenté dignement l’Algérie pour finir dans une telle situation ».
« En travaillant chez soi dans le quartier, en vendant des fruits, je pourrais gagner le même salaire qu’un entraineur de l’équipe nationale de Judo qui ne dépasse pas les 40.000 DZD par mois« , s’est-il plaint.
Le vice-champion olympique de Pékin 2009 n’a pas caché sa colère envers les responsables de l’activité du Judo en Algérie qui, selon lui, l’ont délaissé. « Ils (les responsables de la fédération algérienne de Judo, ndlr) ne m’aiment pas. Ils m’ont toujours délaissé et abandonné », a-t-il dénoncé.
La fédération du Judo pointée du doigt
L’ancien entraineur de l’équipe nationale de judo a également dénoncé la mauvaise gestion des responsables de ce sport. « Ils se sont accaparés de tous les postes du secteur alors qu’ils n’ont même pas le niveau d’éducation requis pour les postes qu’ils occupent », a révélé Amar Benikhlef.
« Je suis titulaire d’un Master et je m’apprête à faire mon doctorat, mais je vais quitter à cause de ‘ces intrus’. D’ailleurs, plusieurs sportifs ont quitté de domaine (le Judo) », a-t-il ajouté.