Le début de la fin de Saïdani ? il réitère ses déclarations sur le DRS

Le début de la fin de Saïdani ? il réitère ses déclarations sur le DRS

Le très controversé nouveau secrétaire général du FLN Amar Saïdani multiplie les annonces et les contre-annonces selon la direction du vent.

Après avoir démenti ses propres déclarations à l’agence Reuters dans lesquelles il affirmait avec «autorité» que : «le DRS continuera à jouer son rôle mais ne sera plus impliqué dans la politique.» Et que «le temps des faiseurs de roi est révolu».

Amar Saïdani revient sur son propre démenti et signe des deux mains ses déclarations telle que publiées par Reuters. Dans un entretien accordé à notre confrère TSA, le chef du FLN étonne tout son monde en déclarant maintenir ses affirmations sur le DRS. « Je l’ai dit et je le répète. Aucun département n’a le droit de s’impliquer dans la vie politique, la justice et la presse. Il faut en finir avec le pouvoir parallèle», a déclaré Amar Saïdani. Mieux, le SG du FLN soutient bizarrement «qu’il n’a jamais eu l’intention de les démentir ». «J’ai démenti ceux qui, à l’intérieur ou à l’extérieur du parti ont tenté de démentir mes déclarations à Reuters. A ces gens-là je dis, SVP, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ».

Difficile de suivre cette logorrhée verbale d’un homme connu de ses retournements Pourtant les déclarations de Amar Saïdani à Reuters à propos des changements opérés au sein du DRS et de l’armée étaient d’une grande clarté. L’homme s’est clairement positionné en faveur du président Bouteflika auquel il a imputé ces changements motivés d’après lui par le souci d’en finir avec le «pouvoir parallèle». Le ton était nettement critique vis-à-vis du DRS qui, en filigrane, paraissait dans le discours de Saïdani comme l’empêcheur de gouverner en rond.

Cependant ces déclarations qui avaient ciblé un corps de l’armée ont provoqué une grande polémique surtout qu’elles ont été à une grande agence d’information très connue dans les milieux économiques et pétroliers. Quelques jours, Amar Saïdani par qui le scandale arriva, démentit presque point par point ses premières incriminées et les a «réécrites» à l’occasion d’une rencontre organique au FLN. D’aucuns avaient alors compris que Saïdani s’est fait taper sur les doigts. Voilà qu’il remet désormais une couche et relance la polémique en plein crise diplomatique avec le Maroc.

Pire encore, le chef du FLN s’en est pris dans cet entretien au Premier ministre Sellal qui «n’est pas fait pour la politique» d’après lui. A quoi joue donc Amar Saïdani qui est connu pour être un fidèle du Président pour tirer ce genre de coup de sommation ? Mystère.

Hamid Merakchi