Le député FLN Baha-Eddine Tliba tire sur la SG du PT : «Louisa Hanoune est une marionnette de Toufik»

Le député FLN Baha-Eddine Tliba tire sur la SG du PT : «Louisa Hanoune est une marionnette de Toufik»

La sortie médiatique de l’ex-chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général major Mohamed Mediène dit Toufik, à travers sa lettre publiée dans la presse nationale concernant la condamnation de l’ex-chef de la lutte antiterroriste, le général Abdelkader Aït Ouarabi dit Hassan, ne cesse de faire réagir des personnalités nationales de divers horizons.

Chacun y va de son commentaire. Entre ceux qui ont appelé l’ex-patron du puissant département des renseignements à la réserve, et ceux qui ont estimé que Mohamed Mediène est libre de s’exprimer sur l’affaire du général Hassan, il y a ceux qui sont plus virulents à l’encontre de l’ex-patron du DRS, de son subordonné, le général Hassan, condamné à cinq de prison ferme par le tribunal militaire d’Oran, et de tous ceux qui ont fait de la défense du général Hassan leur principale cause, à l’instar de la patronne du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. Après le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani, qui a critiqué le général major, Mohamed Mediène alors qu’il était encore à la tête du DRS, c’est autour de son député d’Annaba, Baha- Eddine Tliba, de s’attaquer au général Toufik, à la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, au général Hassan et au groupe de «19-4 ».

Dans un entretien diffusé, hier, par la chaîne privée, Ennahar TV, le député du FLN d’Annaba a reproché à l’ex-patron du DRS de ne réagir que sur l’affaire du général Hassan, alors qu’il ne s’est jamais exprimé sur des dossiers aussi sensibles qu’importants, gérés d’une manière directe par son département. «Pourquoi, durant toute la Décennie noire qu’a traversée l’Algérie, le général Toufik n’a soufflé aucun mot pour éclairer la lanterne des Algériens sur certains faits et situations», s’est-il interrogé. Baha-Eddine Tliba a reproché à l’ex-numéro un du DRS de ne pas assister, ne serait-ce qu’une seule fois, à l’enterrement d’un martyr du devoir national. Interrogé sur la lettre du général Toufik dans laquelle il demandait à laver l’honneur de son subordonné, le général Hassen, condamné à cinq ans de prison ferme, Baha-Eddine Tliba «l’a qualifiée simplement d’un non-évènement et qu’elle n’a pas eu du succès».

Après avoir critiqué l’ex-patron du DRS, Baha-Eddine Tliba a déversé son fiel sur l’ex-chef du Service de coopération opérationnelle et du renseignement antiterroriste (Scorat), le général Hassan, qu’il a accusé de n’avoir chapeauté le Service de lutte antiterroriste qu’en 2003, c’est-à-dire, après la fin du terrorisme. Pour le député du FLN de la wilaya d’Annaba, le général Hassan «se pavanait dans les salons de l’Occident durant toute la période du terrorisme». Il n’était qu’un simple sous-officier qui doit son ascension, au sein du corps, au général Toufik, et ce, au détriment des compétences que recèlent le DRS. Il a qualifié le Scorat comme étant un «corps opaque» du fait qu’il ne rendait de compte à personne sauf à Toufik. Pour le député d’Annaba, le départ, à la retraite du général Toufik, est une nouvelle page qui se tourne pour l’Algérie et ouvre la voie à un État civil. Il a fait l’éloge du nouveau patron du DRS, le général major Athmane Tartag, dit Bachir, dont l’approche et la méthode du travail n’ont rien avoir avec son prédécesseur. Ensuite, il s’est attaqué au groupe de «19-4» qu’il a qualifié d’un groupe de perturbateurs. S’agissant de la patronne du PT, Baha-Eddine Tliba l’a accusée «de marionnette de Toufik», qualifiant sa formation politique d’un parti «familial». Il a également descendu en flamme l’ex-ministre de la Culture, Khalida Toumi, qui l’a accusée de détournement de l’argent et des deniers publics. Au sujet des capacités du président de la République à gouverner le pays, le député d’Annaba a estimé que Abdelaziz Bouteflika «est au courant de tout ce qui se passe dans le pays, et c’est bien lui qui décide de tout».

H. N. A.