On dit qu’il y a toujours une face cachée de l’histoire, et l’histoire d’Algérie n’échappe pas à ce dicton. Dans cet article, nous allons retourner sur quelques faits et anecdotes historiques pour mieux détailler une face de note histoire du moins celle qui nous a été révélée.
« On n’a pas encore l’indépendance, et ils se disputent déjà le pouvoir. » Une citation dite il y a plus d’un demi-siècle par l’un des martyrs de notre guerre de révolution, Larbi Ben M’hidi. Une citation qui représente la période post indépendance de l’Algérie. Depuis 62 l’Algérie ne connaît que ça, la course au pouvoir. Si on regarde en arrière, on se rendra compte qu’aucun président algérien n’a pu finir son mandat présidentiel de façon normal, et ce depuis le gouvernement provisoire. Une force semble toujours entraver leurs chemins et cette force a toujours été reliée d’une façon directe ou indirecte au clan de Oujda. Qui est ce clan et comment a t-il pu assurer sa continuité depuis 62 jusqu’au 2 avril 2019? Soit pendant 57 ans de règne.
Gouvernement provisoire.
Le premier président pour le gouvernement provisoire fut Ferhat Abbas, militant pour l’indépendance et fondateur de l’union démocratique du manifeste algérien qui plaidait l’émancipation de l’Algérie sans rupture avec la France et qui réclamait les mêmes droits pour les indigènes et les Français. Ferhat Abbas fut écarté du gouvernement provisoire et qualifié de molle face à la France. Après être écarté, il fut remplacé par Youcef Benkhada qui ne resta à la tête du gouvernement que pendant treize mois pour être à son tour écarté par le clan de Haouari Boumédiene.
1962 Ben Bella est le premier président officiel.
Vient l’indépendance et vient son ère d’espoir de reconstruire une Algérie nouvelle, Ben Bella est mis au pouvoir par Haouari Boumedien qui été à l’époque ministre de la Défense nationale, deux ans après Ben Bella est renversé par son compagnon d’armes, et Houari Boumédiene reprends le pouvoir. Ainsi vint le premier coup-d’état de l’Algérie indépendante. Abdelaziz Bouteflika occupait à l’époque dans le gouvernement de Ben Bella le poste de ministre des Sports et de la Jeunesse, adhère le coup d’Etat qu’il a qualifié de « redressement révolutionnaire.»
L’ère de Boumediene
Abdelaziz Bouteflika , assure sa place dans le gouvernement de Boumediene et occupe le poste de ministre des affaires étrangères. Le président reste pendant treize ans au pouvoir jusqu’à sa mort en 79. Et vint ainsi la le premier décès à la présidence pour laisser une vacance de pouvoir.
Chadli Bendjedid prend le relai.
Houari Boumedien est donc remplacé par un autre militaire, Chadli Bendjedid gère le pays jusqu’à 1992 quand il est poussé à démissionner. Un deuxième coup d’état pour l’Algérie, mais cette fois-ci, on le qualifie de « coup d’Etat-blanc ». Chadli Bendjedid cède donc sa place à Mohamed Boudiaf, et un an après il est assassiné en direct alors qu’il prononcé son discours, son projet contre la corruption est interrompu. Un autre militaire reprend le pouvoir, il s’agit d’Ali Kafi qui a géré le pays entre juillet 1992 et janvier 1994 avant d’être remplacé par le général Liamine Zeroual.
-Liamine Zeroual Zeroual
Conduit une brève période de transition d’une année avant d’être élu en 1995. Il ne reste que trois ans à la présidence de la République. Il décide de démissionner le 11 septembre 1998 pour ouvrir la voie à Abdelaziz Bouteflika, élu en avril 1999.
-Abdelaziz Bouteflika
Qui n’est autre que le dernier héritier du clan de Ouajda, enfant prodige et bras droit de Haouari Boumediene. Abdelaziz Bouteflika a été reversé par le peuple le 2 avril 2019 quand il déposa officiellement sa démission.
Élu par le peuple pour un premier et deuxième mandat, pour le troisième, il modifie la constitution pour avoir de nouveau le droit d’être candidat, il gagne les élections pour le troisième et quatrième mandat. Une tentative d’élection vers le cinquième mandat fut avortée par le peuple. Des marches pacifiques à travers tout le pays ont poussé Bouteflika à renoncer au cinquième mandat puis à démissionner.
Le clan de Oudja a-t-il touché à sa fin avec la démission de son dernier héritier, l’Algérie connaîtra t-elle une nouvelle ère, fraîche et démocratique, seul l’avenir nous le dira une chose est sure : le peuple continue son combat.