Pierre Daum, auteur de « Le dernier Tabou », livre qui parle des harkis qui sont restés en Algérie après l’indépendance, et qui devait paraître durant la dernière foire du livre « SILA », dénonce « une censure » et « une anticipation aux pressions ». L’éditeur algérien, les éditions Sédia, a renoncé à la publication de l’ouvrage quelques jours avant la date prévue. « Le directeur des éditions Sédia m’a prié de ne pas médiatiser l’affaire durant le Sila », affirme Pierre Daum. « A-t-il subi des pressions ? Ou bien les a-t-il anticipées ? », s’interroge l’auteur.
Selon les éditions Sédia,Il n’y a eu aucune censure. Les responsables de la maison d’édition algérienne, Brahim Djelmami et Zohra Guemoune, , s’accordent à dire que la question des harkis abordée dans le livre n’a pas été « traitée d’une façon qui cadre avec notre ligne éditoriale ».
« Contractuellement, nous n’avons rien à voir avec l’auteur mais avec son éditeur », ajoute Brahim Djelmami. « Je l’ai lu et l’ai fait lire à des gens spécialisés et nous avons conclu que certains passages du livre sont inacceptables et ne rétablissent pas la vérité », conclut-il.