Le DG de la SNTF l’a affirmé hier sur les ondes de la chaîne III : Reprise du trafic ferroviaire sur tout le réseau national

Le DG de la SNTF l’a affirmé hier sur les ondes de la chaîne III : Reprise du trafic ferroviaire sur tout le réseau national

Le DG de la SNTF n’a écarté aucune piste sur l’origine de l’accident avant d’insister sur la qualité de la formation dont bénéficient les mécaniciens de l’entreprise.

Yacine Bendjaballah, directeur de la SNTF, a déclaré, dans son intervention à la radio nationale Chaîne III, que le trafic ferroviaire a repris, hier, sur toutes les lignes du réseau de la SNTF, 5 jours après le déraillement d’un train de voyageurs survenu mercredi dernier à la gare d’Hussein-Dey et qui a fait un mort et plusieurs dizaines de blessés. “Le trafic ferroviaire a repris sur tout le réseau national, aussi bien pour les trains électriques que pour ceux fonctionnant au diesel”, a encore précisé le responsable, avant d’ajouter : “Les trains circulent à une faible vitesse, ce qui pourrait engendrer des perturbations.”

L’invité de la rédaction a également indiqué que “les opérations de dégagement de la voie, entamées jeudi, le lendemain du sinistre, se sont achevées samedi”. Concernant les causes de l’accident, le DG de la SNTF a évité d’accabler le mécanicien en affirmant qu’“aucune piste n’est à écarter”. Dans ce cadre, il a déclaré : “Nous ne pouvons pas incriminer le mécanicien. En revanche, nous devons comprendre les raisons de l’excès de vitesse.” Pour le DG de la SNTF, plusieurs pistes sont explorées afin d’arriver à élucider les circonstances exactes de l’accident.

“L’excès de vitesse n’est pas forcement dû à une erreur humaine. Peut-être y a-t-il eu une mauvaise interprétation des signalisations. Comme cela est, peut-être, dû à un malaise du mécanicien”, a ajouté le responsable. “La commission n’écarte pas l’existence d’autres facteurs responsables de l’accident”, a-t-il encore dit avant de poursuivre : “La commission est en train d’approfondir l’enquête pour comprendre pourquoi, le train roulait à une vitesse de 108km/h au lieu de 30km/h” tout en relevant que “la voie ferrée et les installations de sécurité étaient en bon état de fonctionnement et la visibilité des signaux bonne”.

Rappelant les critères de sélection et de recrutement des mécaniciens, le DG de la SNTF a d’abord tenu à signaler que “le mécanicien du train qui a déraillé est en fonction depuis une année et il a bénéficié d’une année de formation”.

Dans ce registre, le directeur de la SNTF a insisté sur le fait que “les mécaniciens sont recrutés selon plusieurs critères”. Il a expliqué que “les conducteurs de train sont des universitaires et des techniciens d’un certain niveau et qu’avant le recrutement, les candidats passent des tests psychotechniques pour connaître les motivations du choix d’une telle profession. Cette étape est suivie d’une formation théorique pour apprendre la réglementation et les signaux, ainsi que de 7 mois de pratique, dont 3 avec un simulateur”.

À la fin de cette période, les mécaniciens stagiaires sont supervisés par un chef conducteur avant d’être versés dans la circulation. D’après le DG, lorsque les mécaniciens prennent seuls “les commandes du train”, ils sont soumis à des contrôles réguliers. “Tous les mécaniciens subissent des contrôles réguliers. Certains sont mensuels, d’autres trimestriels et une visite médicale chaque année”,

a encore indiqué le DG.

Le jour du déraillement du train “AC33”, qui a fait un mort — une femme de 55 ans — et plusieurs dizaines de blessés, dont le mécanicien, la météo n’était pas bonne. À ce propos, M. Bendjaballah a nié tout rapport entre la météo et l’accident. Pour lui, les rails subissent des contrôles réguliers et le jour du drame, les membres de la commission d’enquête ont procédé à des mesures géométriques de la voie et rien n’a été signalé. “Une année auparavant, des mécaniciens nous ont signalé des problèmes au niveau de cette voie et en décembre dernier nous avons procédé à des entretiens”, a indiqué le DG. “Nous avons insisté sur la zone d’Hussein-Dey, car nous savions que la gare présentait un risque du fait qu’il y a plusieurs itinéraires.

Ce qui nous a amenés à mettre en place un plan pour l’entretien des voies 1, 2 et 3”,a argumenté M. Bendjaballah. Et d’affirmer : “Nous avons obligation d’entretien. L’État nous octroie un budget de 6 milliards de dinars à cet effet. Et nous devons consommer cette dotation pour sécuriser les voies.”

D S