Dans une affaire qui a choqué la ville de Ghardaïa, la police a procédé à l’arrestation d’un jeune homme soupçonné d’avoir sauvagement assassiné son père et tenté de tuer sa belle-mère. Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi, aux alentours de 2 heures du matin, dans le quartier de Boulila.
Selon des témoins oculaires, les cris d’une jeune fille alertant les voisins ont retenti dans la nuit. Elle implorait de l’aide pour sauver sa mère, victime d’une violente agression. Des jeunes du quartier se sont rapidement mobilisés, encerclant la maison et empêchant le suspect de prendre la fuite, avant l’arrivée des forces de l’ordre.
Les informations recueillies sur place révèlent que la victime est un homme d’une soixantaine d’années, présumé être le père du suspect. L’enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de ce drame et les motivations du meurtrier présumé.
Crimes en Algérie : quand la famille devient le théâtre de l’horreur
L’Algérie a été témoin, ces derniers jours et semaines, d’une série de crimes choquants, non seulement en raison de leur mode d’exécution, mais aussi parce que leurs auteurs sont des personnes sans antécédents judiciaires et sans lien avec le monde criminel.
Tout ce qui s’est passé, c’est que la colère a aveuglé leur vision et changé le cours de leur vie pour toujours, laissant une profonde douleur à leurs familles. Les auteurs n’étaient pas des voleurs ou des criminels professionnels, mais des pères, des voisins et même des amis proches. Cependant, dans un moment d’imprudence, ils n’ont pas pu se maîtriser et ont commis d’horribles meurtres.
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Ces incidents ont révélé une fois de plus les conséquences de la négligence psychologique et de la violence familiale, et ont ouvert le débat sur la santé mentale au sein de la société et sur l’efficacité des mécanismes de prévention et d’intervention avant qu’il ne soit trop tard, afin d’éviter la hausse des taux de meurtres commis de sang-froid et des scènes qui donnent la chair de poule, qui connaissent une tendance à la hausse ces derniers temps.
Une directrice de lycée et une professeure retraitée victimes de différends familiaux
Dans un incident douloureux qui a secoué la wilaya de Blida, une directrice de lycée a été tuée, le matin du 8 avril, dans sa maison du quartier 1300 logements à Meftah, ainsi que sa fille mineure de 8 ans.
Les victimes ont été poignardées avec un couteau et ont été retrouvées plus tard sans vie dans leur maison du quartier Safsaf à Blida.
Les enquêtes ont révélé que son ex-mari était le principal suspect, après des différends familiaux entre eux, avant que l’auteur ne soit arrêté et présenté devant le procureur de la République du tribunal de Larbaa, qui a ordonné sa détention provisoire et l’ouverture d’une enquête judiciaire pour le crime de meurtre avec préméditation. Le crime a également causé un grand choc parmi les collègues et les élèves de la victime.
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Dans un incident tout aussi tragique que le précédent, les habitants de la commune d’Ouled Sidi Ibrahim, dans la wilaya de M’sila, ont été témoins d’un crime odieux qui a coûté la vie à une femme de 65 ans, professeure d’anglais à la retraite, tuée par son fils souffrant de troubles mentaux.
Les services de sécurité ont ouvert une enquête urgente pour connaître les circonstances de l’incident et déterminer les motivations de l’auteur, dans l’attente des résultats de l’autopsie et du rapport du médecin légiste.
Une bagarre se termine par la mort d’un professeur d’université devant sa maison
La commune de Beraki, dans la capitale, a également été le théâtre d’un crime horrible à la fin du mois de Ramadan, qui a coûté la vie à un professeur d’université de la faculté des sciences économiques de Dely Ibrahim.
Le crime a eu lieu devant son domicile, lors d’une soirée de Ramadan, devant une foule de personnes. L’auteur était l’un de ses voisins proches, et la raison du crime était un simple différend concernant la location d’un magasin.
La victime et l’auteur n’étaient pas étrangers l’un à l’autre, mais étaient voisins et amis. L’auteur n’avait jamais brandi d’arme ni participé à des bagarres, mais le simple différend s’est soudainement transformé en coups de couteau mortels, entraînant la mort de la victime malgré les tentatives de la sauver.
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Le crime a causé un grand choc dans le quartier, car les habitants ne comprenaient pas comment un moment de colère passager avait coûté la vie à un professeur connu pour son calme et sa moralité, et avait envoyé un jeune homme au début de sa vie en prison dans l’attente d’une peine pouvant aller jusqu’à la prison à vie ou la peine de mort.
Une jeune femme poignarde à mort le père de son amie
Un autre crime odieux a frappé les habitants de la commune de Tessala Lemtaï, dans la wilaya de Mila, samedi dernier, coûtant la vie à un père de famille de 55 ans, qui a été poignardé à mort au cou et à l’abdomen dans sa maison par l’amie de sa fille de 23 ans.
La jeune femme était venue rendre visite à la famille à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, avant de se disputer violemment avec son amie. Alors que le père tentait d’intervenir pour mettre fin à la dispute, il a reçu des coups de couteau mortels qui ont entraîné sa mort en raison d’une hémorragie grave. La fille est actuellement dans le coma à l’hôpital de Constantine.
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Quant à l’auteure, elle a fui les lieux, puis s’est rendue plus tard aux services de la gendarmerie nationale, tandis que les motivations du crime restent inconnues.
Les pressions psychologiques et sociales ne justifient pas les meurtres
Selon les experts, l’augmentation des crimes violents commis par des individus sans antécédents criminels est liée à plusieurs facteurs : le stress psychologique, les difficultés socio-économiques et l’affaiblissement du rôle de la famille dans l’éducation émotionnelle des enfants.
Le professeur Messaoud Benhalima, spécialiste en psychologie sociale, souligne que ces crimes reflètent une profonde crise de gestion de la colère et des pressions psychologiques. Il explique que la société algérienne, en pleine mutation, soumet ses membres à des tensions quotidiennes qui dépassent leur capacité d’adaptation.
Ces actes ne sont pas des crimes traditionnels, mais l’expression d’un état psychologique perturbé, voire d’une « personnalité malade ». Ils résultent souvent d’une réaction impulsive à une provocation, surtout chez les individus psychologiquement fragiles.
L’accumulation de stress et de chocs peut mener à des explosions de violence soudaines, en particulier dans les moments de tension extrême.
Le professeur Benhalima insiste sur le fait que ces crimes ne sont pas prémédités, mais plutôt l’aboutissement d’un déséquilibre psychologique qui trouve une issue dans la violence. Il met en garde contre l’impact de l’absence de valeurs religieuses et éducatives, ainsi que l’aggravation des difficultés sociales et matérielles, qui peuvent engendrer des comportements agressifs et destructeurs, transformant des moments de joie en tragédies.