– En plus de l’Angleterre, il y aura un autre costaud éliminé. Mardi, l’Italie et l’Uruguay s’offrent une petite finale pour accéder aux 8es de finale, à Natal, avec un petit avantage pour les Transalpins, qui peuvent se contenter d’un match nul. A l’inverse, la Celeste d’un Suarez retrouvé espère enchaîner après son succès face aux Anglais. Et ça, toute l’Italie le redoute.
C’est »la partie de la mort ». Ainsi l’a baptisée Alvaro Recoba, illustre milieu offensif uruguayen passé onze ans par le Calcio, dans La Gazzetta dello Sport. C’est dire l’importance de cet Italie-Uruguay, mardi à 18 heures, qui laissera de côté le demi-finaliste de l’an dernier ou le champion du monde 2006, déjà éliminé en poule il y a quatre ans. »Si on ne passe pas, ce serait un désastre », a prévenu le capitaine azzuriGigi Buffon. Et si le gardien parle de son adversaire comme d’une »bonne équipe », le danger est clairement identifié par la Squadra Azzura.
»L’Uruguay a l’une des paires d’attaquants les plus fortes du Mondial, a affirmé Cesare Prandelli, avec deux joueurs qui ont le sens du but et sont difficiles à contenir quand ils prennent la profondeur. » L’Italie en sait quelque chose : Edinson Cavani a terrifié toutes les défenses du Calcio avec une centaine de buts en trois saisons à Naples tandis que Suarez, à peine revenu de blessure, a terrassé l’Angleterre à lui tout seul. »Il est l’homme qui peut faire la différence, un joueur magnifique », loue Recoba dans laGazzetta.
Suarez voit une Italie »fatiguée » et »avec des carences » en défense
Un joueur magnifique, peut-être, mais au caractère bien trempé, surtout. Histoire d’ajouter de la pression à ce match, l’avant-centre de Liverpool y est allé de quelques déclarations piquantes au sujet de la Squadra Azzura. Interrogé par Diego Maradonaau cours d’une émission de télé, Suarez a donné son avis sur son futur adversaire : »Ils ont accumulé beaucoup de fatigue, ce qui peut nous avantager. Comme l’Angleterre, ils sont forts en milieu de terrain mais ont des carences défensives. Nous avons des joueurs qui jouent ou ont joué en Italie et qui savent comment nous pouvons les corriger. » Des déclarations qui ont irrité les Transalpins, lesquels ont volontiers rappelé ses performances moyennes face aux clubs italiens.
Il n’empêche, devant cette force de frappe que représente le duo Cavani-Suarez, laNazionale n’entend pas pour autant rejouer son historique »catenaccio » pour se contenter d’un nul et assurer la qualification à l’ancienne. »Nous n’en sommes pas capables, jure le sélectionneur, à l’initiative d’un jeu de mouvement plus offensif. Nous jouerons pour gagner et nous ne voulons pas subir. » Il n’empêche, Prandelli devrait modifier son dispositif tactique pour revenir à une défense à trois version Juventus avec deux latéraux pour contrer les offensives uruguayennes. On n’est jamais trop prudent.