La justice algérienne a condamné mercredi Belhasni Yakoub, connu comme le « faux officier de l’armée », à une peine de 10 ans de prison ferme ainsi qu’une amende d’un million de dinars. Cette sentence a été prononcée par le pôle pénal national spécialisé dans la lutte contre les crimes liés aux technologies de l’information et de la communication, près du tribunal de Dar El Beïda.
Le tribunal a reconnu Belhasni Yakoub coupable de multiples infractions graves, notamment :
- Escroquerie et tentative d’escroquerie via l’utilisation des technologies de l’information.
- Usurpation de fonctions publiques civiles et militaires.
- Falsification de documents administratifs et leur usage.
- Violation de la réglementation des changes et des mouvements de capitaux.
- Entrave délibérée à la navigation aérienne.
Le jugement a également inclus un mandat d’indemnisation des parties civiles, avec des montants variant entre 300 000 et 500 000 dinars.
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Outre Belhasni, un autre accusé en fuite, identifié comme « K. Abdelkader », le tribunal lui a condamné à 5 ans de prison ferme et à une amende d’un million de dinars. D’autres accusés ont été relaxés, faute de preuves suffisantes.
Des révélations troublantes
Lors de son procès, Belhasni Yakoub a admis avoir escroqué des cadres et des fonctionnaires en leur soutirant des sommes importantes en dinars et en devises étrangères.
En usurpant l’identité du directeur de cabinet de la présidence, il gagnait la confiance de ses victimes, leur promettant des promotions professionnelles fictives.
Les rendez-vous avec ses victimes se déroulaient principalement dans des hôtels prestigieux, notamment le Sofitel d’Alger.
Il y réservait des chambres en affirmant que les frais étaient couverts par la présidence, utilisant de faux documents pour appuyer ses déclarations.
Une enquête approfondie a révélé qu’il a falsifié les signatures et documents utilisés.
Une défense controversée
Face au juge, l’accusé a affirmé qu’il avait redistribué la majeure partie de l’argent obtenu illégalement sous forme de dons à des hôpitaux et des œuvres caritatives.
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Il a également reconnu avoir transféré 170 millions de dinars à des membres de sa famille adoptive, qui se sont retrouvés impliqués dans l’affaire après avoir tenté de retirer cette somme dans une banque à Tipaza.
Les autorités algériennes avaient extradé Belhasni Yakoub d’Allemagne vers l’Algérie conformément à des accords bilatéraux sur l’extradition des fugitifs. Ils avaient émis un mandat d’arrêt international à son encontre pour ses nombreux délits.