Une rencontre économique africaine dédiée aux femmes chefs d’entreprise sur le continent sera organisée courant 2017 en Algérie, a annoncé, mercredi soir, le président du FCE, Ali Haddad, lors de son intervention à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. La date et le lieu n’ont pas été arrêtés pour l’heure.
Le président du FCE a également rappelé la mise en place d’une commission chargée de la promotion de l’entrepreneuriat féminin et la convention conclue avec des banques dans le but de faciliter l’accès des femmes chefs d’entreprise aux financements de leurs projets. « Grâce à ces actions, le nombre de femmes chefs d’entreprise au niveau de notre organisation a triplé », a-t-il relevé.
Il a réitéré la détermination du Forum à « poursuivre son engagement pour l’instauration de la parité entre hommes et femmes, et la promotion de la femme aux postes de responsabilité ». Par ailleurs, une étude sur la présence des femmes dans les conseils d’administration des sociétés par actions (Spa) en Algérie sera rendue publique dans un mois, a annoncé le concepteur de cette étude, le directeur du bureau conseil IGAF, Halim Mahi.
L’objectif de cette étude, menée en collaboration avec le FCE, est de proposer un avant-projet de loi au gouvernement sur l’obligation d’un quota de femmes dans les conseils d’administration des entreprises algériennes. Actuellement, elles sont 2 800 entreprises publiques, privées et mixtes en Algérie, a précisé Mahi. Il a affirmé que « les premières conclusions de l’étude révèlent que la présence des femmes dans les conseils d’administration est quasi nulle ».
Il a cité, le cas du plus important groupe national, Sonatrach, où « aucune femme ne siège au conseil d’administration ». C’est aussi le cas pour les banques. Dans le monde, un quota est imposé, mais seulement 30 pays ont adopté des lois qui imposent un quota de femmes dans les conseils d’administration. « Le dernier à prendre cette décision est le Rwanda ». Le cas de la France, la loi Copé-Zimmermann, adoptée en 2011, fixe un quota obligatoire et même des sanctions.
Du coup, depuis janvier 2017, 10 000 entreprises ont un total de 40% de femmes dans leurs conseils d’administration, dont le Groupe Total, avec 54%, Engie (ex -GDF Suez) 67% et Clearing avec 60%. Avec l’étude du FCE, dont les résultats seront rendus publics dans un mois, sur la base de ces chiffres, un avant-projet de loi sera élaboré, a-t-il insisté.
L’étude ne s’arrêtera pas là car les raisons de l’absence des femmes des conseils d’administration des Spa seront étudiées alors qu’elles sont présentes sur le terrain, a indiqué Mahi. Cependant, rien n’oblige les dirigeants des Spa à justifier cet état de fait, a-t-il noté. C’est pourquoi, l’intervention du gouvernement à travers un texte de loi est nécessaire, à son avis.