Unis par leur amour du cinéma, les deux piliers du 7e art algérien ont décidé de partir la même année, laissant derrière eux, un héritage cinématographique de renom. Benamar Bakhti et Amar Laskri ont été gratifiés par le festival d’Annaba.
«Fleur de lotus», «Les portes du silence» ou encore «Patrouille à l’Est», de grandes oeuvres cinématographiques qui nous rappellent et nous rappelleront toujours Amar Laskri, le vétéran du 7e art algérien. Né le 22 janvier 1942 à Aïn El Berda/ Annaba, il a vécu une vie jalonnée de succès nationaux et internationaux: festival de Carthage et du Burkina-Faso entre autres. Décédé en mai 2015, et inhumé dans sa ville natale, Amar Laskri reste et restera à jamais l’irremplaçable fils d’Annaba et de l’Algérie.
En hommage à cette personnalité cinématographique hors du commun, ses amis ont revisité sa vie, à travers les témoignages d’amis et de proches. Un film réalisé par Amar Rabia, membre de l’association Lumière pour la culture et le cinéma (dont il est le président), a rendu hommage, hier, au Palais de la culture et des arts, Mohamed-Boudiaf d’Annaba. Pilier du cinéma algérien, grâce à une filmographie de très haute facture, il a eu droit à un chaleureux hommage en présence de son épouse, sa fille et de grandes figures du 7e art, mais surtout d’un grand public, venu rendre hommage à l’homme et ses oeuvres. Réalisé de son vivant, le film rapporte le temps de 52 minutes, Amar Laskri parmi sa famille, ses amis et son public. Dans un portrait retraçant les étapes de ce cinéaste de renommée mondial, il rapporte aussi les émouvants témoignages de ceux qui l’ont côtoyé de très près, Messahel et Azzedine Mihoubi entre autres. Autre talentueux cinéaste, Benamar Bakhti, réalisateur de «L’épopée du Cheikh Bouaamama» et de la célèbre comédie «Le clandestin». Ce dernier est le seul film que les Algériens ne se lassent pas de revoir. De notoriété internationale, certaines de ces productions ont été primées lors de grands festivals. Né en 1941 à Tlemcen, Benamar Bakhti est parti lui aussi en silence. Deux géants du cinéma algérien sont partis en nous laissant un éternel héritage cinématographie. Le commissariat du Festival du cinéma méditerranéen d’Annaba, a rendu un vif hommage aux deux hommes et à leurs oeuvres.