Alors que le compte à rebours pour les prochaines élections locales s’accélère, les choses se compliquent pour les partis politiques qui ont décidé, contre vents et marrées, de prendre part à ce scrutin controversé. Après le MSP, qui a agité la menace du retrait, voilà que le FFS lui aussi s’y met, et dénonce « un grave dérapage » de la part de l’ANIE.
Pour rappel, le MSP de Makri, qui a dénoncé « une vraie boucherie électorale » et une « fraude anticipée » commises toutes les deux par l’ANIE, ne s’est toujours pas retiré. Sa démarche, qualifiée de « coup de bluff », visait principalement à dénoncer des dépassements « illégaux ».
Ces dépassements, le FFS les subit lui aussi, en témoigne son dernier communiqué qui évoque « un grand nombre de cas de refus » qui ont touché plusieurs noms dans ses listes électorales des APC et des APW. Le FFS a exprimé notamment sa « grande indignation » contre ce qu’il a qualifié de « dépassement et de gestion sécuritaire excessive du processus électoral ».
Le FFS rappelons le, a clairement fait savoir qu’il participe aux élections locales pour des raisons stratégiques. Toujours dans son dernier communiqué, il affirme que le prochain scrutin « reste un processus politique et ne peut être envisagée que dans cette perspective ».
« Zéro politique » : un avertissement ou un coup de bluff ?
Pour le FFS « l’autorité au pouvoir ne s’est pas contentée de promulguer et d’adopter des lois réglementant les élections, …., aujourd’hui, elle viole ces mêmes lois dans une criante contradiction ».
Le Parti présidé par Youcef Aouchiche indique que « le recours arbitraire à la loi électorale équivaut à une guerre déclarée contre les partis et contre la politique en général ». Cela, selon le FFS, « avertit de l’entrée du pays dans une nouvelle ère dont le titre général est « zéro politique » ».
Dans son communiqué le FFS dénonce le rejet des candidatures de ses militants et assure que les raisons et les justifications données sont en « lien avec l’activité politique pacifique des candidats ou leurs opinions ». Il s’agit selon le FFS d’une « dérive dangereuse » qui a osé « remettre en cause leur nationalisme ».
Élections locales : le FFS participe malgré tout
Le communiqué du FFS n’a pas manqué de se pencher sur l’affaire de la candidature de l’assassin présumé du militant du FFS Ali M’Sili.
Le mis en cause, d’après le FFS, et « au moment où les candidatures de militants engagés et fidèles sont rejetés », « a présenté son dossier auprès de l’APC de Ath Rzin à Béjaia ». Il s’agit selon le FFS d’une « insulte à la mémoire du défunt, une provocation à notre parti et à la famille du militant, et un mépris pour les sacrifices des hommes pour une Algérie libre et démocratique ».
Pour conclure, le FFS, malgré tous les dépassements et les dérives auquel il fait face, souligne « la stabilité et la fermeté de ses militants et candidats face à toutes les provocations et harcèlements » et assure « qu’il épuisera toutes les méthodes juridiques et politiques afin de redonner de la considération à ses candidats et d’honorer ses positions nationales ».