Face à une évolution des événements jugée « inquiétante », le plus vieux parti d’opposition en Algérie, le FFS, dans son dernier communiqué, s’est montré très préoccupé par l’escalade de la répression et des atteintes aux libertés individuelles et collectives, dont se plaignent des partis politiques, mais également des syndicats et des associations, ces dernières semaines.
C’est sur sa page Facebook, que le FFS, le Front des Forces Socialistes, fondé dans les années 1960 par feu Hocine Ait Ahmed, a déclaré que le parti suit « avec inquiétude les évolutions survenues dans le paysage politique et qui sont caractérisées par une atteinte aux libertés ».
Le FFS fustige « la politique du tout sécuritaire »
« Le FFS réclame du pouvoir de mettre fin sa tentative de confisquer la vie politique, syndicale et associative », Pour le FFS, de telles pratiques peuvent « accentuer le fossé entre le peuple et ses institutions et encourager la logique de la confrontation ». Fidèle aux principes démocratiques prônés par Ait Ahmed, Le FFS, dans son communiqué, a tenu à afficher sa solidarité avec les « détenus d’opinion », mais aussi avec « toutes les organisations politiques, syndicales et associatives victimes d’intimidations ».
Dans son communiqué, le FFS n’a pas manqué de rappeler que « le multipartisme politique, syndicale et associatif est un acquis chèrement arraché grâce aux luttes incessantes des Algériens et des Algériennes ». De ce fait « on ne peut pas reculer, car nous sommes convaincus que l’édification d’un état de droit, et d’institutions fortes et démocratiques, ne peut se faire que par le renforcement de ce même pluralisme« , indique le même communiqué.
Le FFS est certain de la vanité de « la politique du tout sécuritaire », pour le plus vieux parti d’opposition en Algérie, « la solution politique et un dialogue national sérieux et responsable » restent « la seule alternative possible qui puisse traiter la crise nationale » qui survient dans « un contexte international, régional et national sensible ». Le FFS, qui a déclaré qu’il allait boycotter les élections législatives du 12 juin, a appelé à privilégier « la raison » et « la sagesse » afin de contrer « l’aventurisme » politique et « l’insouciance ».
Le communiqué du FFS indique que le parti « met toutes les parties qui rejettent le dialogue et qui campent sur leurs positions devant leurs responsabilités envers les citoyens et l’histoire, et ce, en cas d’un potentiel dérapage ». Selon son communiqué, la priorité pour le FFS reste l’aboutissement à un équilibre entre les différentes forces qui composent la société et à une « diversification d’organisations civiles indépendantes et représentatives », ce qui est pour le FFS « une véritable immunité » contre « toutes les tentatives d’intervention étrangères ».