Trois semaines seulement après sa sortie dans les salles de cinéma, le film « Barbie » est interdit de diffusion en Algérie. Cette décision intervient suite à la polémique suscitée par certaines scènes du film, jugées offensantes et attentatoires à la morale.
L’Algérie rejoint ainsi la liste grandissante de pays ayant interdit la diffusion de ce film pour des raisons variées. Les scènes jugées inappropriées et en contradiction avec les valeurs morales de la société. Par le biais de cette démarche, les autorités des divers pays cherchent à protéger les valeurs et les croyances de leur société.
Pour « atteinte à la morale », l’Algérie suspend la diffusion du film Barbie au cinéma
Diffusé au cinéma la première fois le 19 juillet en Algérie, le film « Barbie » affiche salle comble depuis à chaque séance. Ce dimanche, les salles de cinéma algériennes ont retiré en catimini le film de leurs programmes, vraisemblablement sous ordre des autorités.
En attendant un communiqué officiel du ministère de la Culture et des Arts, beaucoup spéculent sur ce qui aurait pu pousser les pouvoirs publics à interdire le film.
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Depuis peu, le film de l’Américaine Greta Gerwig est au cœur d’une polémique internationale. Certaines scènes promouvant l’homosexualité ont été jugées offensantes pour beaucoup, et ont justifié l’arrêt ou l’annulation de sa diffusion dans plusieurs pays du monde.
Pour ce qui est de l’Algérie, ce serait une succession de plaintes pour des « scènes en contradiction avec les mœurs » qui seraient à l’origine de la décision.
Les affiches des salles de cinéma d’Alger, d’Oran et de Constantine ont ainsi procédé au retrait de façon subite du film qui faisait carton plein depuis sa sortie.
Une polémique grandissante, le film Barbie au cœur de la controverse à travers le monde
L’Algérie est loin d’être le seul pays à avoir pris une telle mesure. Si dans certains États arabes (Arabie-Saoudite et Égypte), la première diffusion est différée au 31 aout, d’autres pays sont davantage demandants en termes de censure.
D’après le média Al Balad News, les EAU auraient demandé des modifications au distributeur officiel du film pour que « la version soit conforme au contenu autorisé selon les catégories d’age dans le pays », afin autoriser sa diffusion.
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Par ailleurs, certains pays asiatiques, tels que le Japon et la Chine, ont également dénoncé le contenu du film pour des raisons différentes. Des scènes perçues comme offensantes d’un point de vue politique et historique ont attiré l’attention du public.
Dans une scène du film, une zone géographique faisant l’objet d’un conflit avec la Chine est portrayée comme appartenant au territoire chinois sur une carte du monde. Les autorités japonaises et chinoises considèrent que certaines représentations peuvent avoir un impact négatif sur les relations internationales.