Alors qu’on pensait que la proposition du FFS de lancer une conférence de consensus national était tombée à l’eau en raison des critiques du MSP et de la Cnltd, le FLN vient en sauveur apporter un soutien de taille au plus vieux parti algérien de l’opposition.
Le FLN, parti majoritaire à l’Assemblée, apporte son adhésion à la conférence politique initiée par le FFS, exprimant ainsi son «adhésion» à l’initiative du Front des forces socialistes (FFS) pour la tenue d’une conférence de consensus national avant la fin de l’année 2014.
«Lors de la deuxième rencontre avec le FFS, le FLN soumettra des propositions sur la révision de la Constitution et présentera la vision du parti sur les questions économiques, à l’instar de nombreux autres partis politiques et personnalités nationales, a fait savoir Saïd Bouhedja, membre du bureau politique du FLN chargé de l’information, dans une déclaration publiée par le journal Sawt El Ahrar.
M.Bouhedja a souligné la nécessité de la mise en place d’une commission mixte regroupant tous les partis politiques et qui sera chargée d’étudier ces propositions afin de garantir le succès de la conférence qui demande, a-t-il dit, un travail collectif». Il a souligné que son parti «s’apprête à s’engager dans cette étape pour renforcer les fondements de l’Etat algérien», ajoutant que la rencontre qui a regroupé récemment les dirigeants des deux partis était positive».
Le même responsable a par ailleurs souligné qu’«en tant que force unificatrice et de dialogue», le FLN devait «naturellement» adhérer à cette initiative. Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani, avait rencontré le 21 octobre dernier, M.Mohand Amokrane Chérifi, membre de l’instance présidentielle du FFS, en prévision de la tenue de la «Conférence du consensus national», à laquelle a appelé ce dernier. M.Saâdani avait déclaré lors de cette rencontre que son parti était prêt à aborder toutes les questions», avant de souligner que le programme de son parti «se rapproche» de celui du FFS.
Il a précisé que son parti partageait les positions du FFS, «un fait, a-t-il dit, qui n’est pas né du hasard, car il s’agit en fait d’un prolongement de l’Histoire d’autant que le fondateur de ce parti est l’un des artisans de la guerre de Libération». Les deux partis historiques devaient se rencontrer, le 1er novembre, de manière informelle pour marquer le 60e anniversaire du déclenchement de la Guerre d’Algérie.
Mais la rencontre a été déprogrammée à la dernière minute à la demande du FFS. «La deuxième rencontre se tiendra dans les prochains jours», a indiqué le chargé de l’information du FLN, Saïd Bouhedja. Le FLN compte présenter la même proposition faite lors du premier round autour de la révision de la Constitution mené par Ahmed Ouyahia.
«Notre parti qui adhère à l’initiative de reconstruction de consensus du FFS, soumettra sa propre proposition relative à la révision de la Constitution ainsi que sa vision sur la question économique», a-t-il annoncé. Le même responsable a par ailleurs souligné qu’en tant que parti rassembleur et force de dialogue, le FLN devait naturellement adhérer à cette initiative. Le FLN prône à l’image de l’instance de l’opposition «la mise en place d’une commission mixte regroupant tous les partis politiques et qui sera chargée d’étudier ces propositions afin de garantir le succès de la conférence de consensus nationale».
Le FFS n’a pas commenté cette nouvelle position du FLN et a affirmé seulement par le biais de son président du groupe parlementaire, Chefaâ Bouaïche, qu’à la fin de ce cycle de consultations, le FFS procédera à une évaluation globale de ses rencontres et la portera à la connaissance de toutes les parties qu’il a rencontrées.
Il faut dire que la décision du FLN est venue au bon moment pour torpiller les tentatives de la Cnltd de faire échouer l’initiative du FFS, le considérant comme un sérieux concurrent politique dans le débat politique entre le pouvoir et l’opposition. Même le MSP a vu d’un mauvais oeil l’initiative du plus ancien parti de l’opposition, pensant qu’elle va faire de l’ombre à l’autre initiative lancée par la Cnltd.
D’ailleurs, le président du MSP, Abderrazak Makri, n’a pas apprécié que le FFS rencontre mercredi au siège du FFS, l’ancien président du MSP, Bouguerra Soltani. La décision du FLN d’adhérer à l’initiative du FFS, va en tout cas pousser d’autres partis importants sur la scène politique comme le RND, à participer à la conférence du FFS et créer un débat constructif dans le respect et le débat contradictoire entre les partis au pouvoir et les partis dans l’opposition.
Mais avant cela, le FFS rencontrera aujourd’hui, M. Mohamed Saïd, secrétaire général du Parti pour la liberté et la justice (PLJ). La rencontre aura lieu à 9h30 au siège national du FFS. Vendredi 7 novembre à 10h, le FFS rencontrera le parti TAJ au siège de ce dernier à Dély Brahim. Une délégation du parti rencontrera à 11h l’association RAJ.