L’approche des élections locales est l’occasion idéale pour faire sortir les partis politiques algériens de leur mutisme. Ayant démarré jeudi passé, 4 novembre, la campagne électorale s’annonce timidement dans un contexte socio-politique inédit.
Hier, vendredi 5 novembre, le secrétaire général du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaid, a plaidé depuis Bouira pour un élargissement des prérogatives au profit des élus locaux. Aujourd’hui, c’est l’ex-parti unique qui débute sa campagne électorale.
En effet, le secrétaire général du FLN Abou El Fadl Baadji a fait une déclaration pour le moins étonnante, d’autant plus que le parti en question a connu cette année des tiraillements au sein de sa base militante.
Selon Baadji, » le FLN est l’héritier de la résistance populaire depuis l’ère de l’émir Abdelkader jusqu’à la guerre de libération ». Ce parti « ne sera jamais remis au musée, étant donné qu’il est protégé par le peuple. Il a remporté les dernières législatives et aura son dernier mot à dire lors des prochaines élections locales du 27 novembre en cours », déclare le politicien controversé.
Ce dernier n’a pas manqué d’évoquer le récent attentat ayant ciblé trois civils algériens au Sahara Occidntale, plus précisément sur l’axe Nouakchott-Ouargla. Baadji a fortement fustigé le Makhzen accusé d’être derrière le lâche assassinat.
La crise interne au sein du FLN persiste
Il convient de rappeler par ailleurs que le secrétaire général de l’ex-parti unique fait objet d’une plainte qui a été déposé contre lui par les membres du comité central de son propre parti. Raison pour laquelle le tribunal de Sidi M’Hamed dans la capitale Alger a décidé de convoquer Abou El Fadl Baadji.
Cette convocation constitue un nouveau rebondissement dans la crise que connait le FLN depuis des mois, et ce, après une dizaine de manifestations, de sit-in et d’attaque ayant ciblé le siège du parti politique. Une situation critique pour le FLN qui vient tout juste de lancer sa campagne électorale.