ALGER – La représentante du Fonds des Nations-Unies pour la population (FNUAP) en Algérie, Ouahiba Sekkani a valorisé, mardi à Alger, les acquis réalisés par l’Etat dans ce domaine notamment en matière de santé.
Lors d’une journée d’information et de formation au profit des médias à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la population, coïncidant avec le 11 juin, la représentante onusienne a indiqué que le FNUAP, qui a accompagné le Gouvernement algérien dans plusieurs programmes de développement spécifiques à la population, « réaffirme son engagement à poursuivre ces efforts à l’avenir ».
Elle a souligné, dans ce sens, que « le FNUAP a convenu de six sessions de formation avec le Gouvernement algérien afin de renforcer le partenariat dans le domaine de la santé et de la population notamment en matière de procréation et de planning familial », outre la participation dans la réalisation de plusieurs enquêtes nationales dans ce domaine, dont l’étude récente réalisée en 2018 dont les résultats seront dévoilés en septembre prochain.
Parmi les points évoqués dans cette enquête nationale ayant concerné plus de 30.000 familles représentant différentes régions du pays, la responsable onusienne a souligné la qualité de vie, l’activité économique et la condition de la femme et des enfants âgés entre 5 et 17 ans, outre la qualité de l’eau potable.
L’enquête a concerné, également, 200 indicateurs sur la population ayant trait au taux de réalisation des objectifs du développement durable (ODD), tracés par l’Organisation des Nations Unies (ONU), notamment les clauses relatives à la santé.
Mme Sekkani a salué, par ailleurs, les résultats obtenus en matière de réduction du taux de mortalité infantile en Algérie (21 morts pour 1000 naissances vivantes), soit un taux inférieur à celui recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) (25 morts pour 1000 naissances vivantes).
En dépit que le taux de mortalité maternelle (57 morts pour 1000 naissances vivantes) « ne reflète toujours pas les efforts consentis par l’Algérie », Mme Sekkani a affirmé que l’Etat a mis en place des mécanismes afin de contrôler ce taux à l’avenir.
La responsable onusienne a mis l’accent, dans ce sens, sur « la nécessité de présenter l’expérience algérienne réussie en matière de santé lors des foras internationaux », rappelant, à titre d’exemple, le plan national de lutte contre le cancer.
De son côté, le directeur de la population au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Ameur Ouali a présenté les réalisations de l’Etat au niveau institutionnel au profit de la population, à travers l’implication de tous les secteurs dans la commission nationale de la population, supervisée par le ministère.
En dépit de l’absence de statistiques nationales fiables, le ministère de la santé a réalisé plusieurs études, en collaboration avec les agences onusiennes, entre 2000 et 2018, visant l’amélioration du niveau de vie et de la prise en charge de la population à tous les niveaux », a affirmé le même responsable.
Evaluant les recommandations du sommet de l’ONU sur la population, tenue au Caire (Egypte) et en prévision du sommet de Nairobi qu’abritera Kenya le 19 novembre 2019, M. Ouali a indiqué que l’Algérie avait mis en place des mécanismes pour réunir des données exactes sur la population, avec la garantie des moyens nécessaires à l’accompagnement des plans sectoriels relatifs à ce volet.
Le même responsable a présenté quelques statistiques de l’année 2018, selon lesquelles 38% de la population sont âgés de moins de 20 ans et 9.3% âgés de 60 ans et plus.
A l’occasion, il a précisé que cette dernière catégorie (les personnes âgées) représente 10 millions d’âmes, un chiffre en augmentation, en raison de l’amélioration de l’espérance de vie, impliquant, selon lui, « une prise en charge particulière de cette catégorie, étant donné qu’elle est différente des anciennes générations en termes de niveau d’instruction et de taux de prévalence des maladies chroniques (60%) ».
Pour sa part, le représentant du conseil national économique et social (CNES), M. Faouzi Amokrane a souligné la nécessité de relancer la politique nationale sur la population, conformément aux ODD tracés par l’ONU (2000-2015).
Selon l’expert en économie sanitaire, le Pr Al Arbi El Ameur, la croissance démographique qu’a connue l’Algérie durant les dernières années (plus d’un million de naissances par an), est due à l’amélioration de l’habitat et des conditions de vie des citoyens, soulignant la « nécessité de consentir davantage d’efforts pour faire l’équilibre entre les catégories des jeunes et des personnes âgées et créer de nouveaux postes d’emploi afin de réaliser un réel développement économique et préserver l’équilibre des Caisses de sécurité sociale ».