Le gouvernement décide enfin de réviser le prix référentiel du baril du pétrole après l’avoir maintenu pendant des années à 37 dollars. Le projet de loi de Finance 2017 approuvé mardi par le Conseil des ministres a établi son budget sur un prix de base de 50 dollars le baril, ce qui est en adéquation avec l’évolution actuelle des prix sur le marché. Tandis que le Fonds de régulation des recettes a été gelé. Puisque un tel référentiel, il ne sera plus alimenté.
Après la décision de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à Alger prise la semaine dernière, les prix de l’or noir oscillent entre 48 dollars et 51 dollars. Depuis deux ans, la crise pétrolière n’a fait qu’empirer la situation financière des pays producteurs du pétrole à l’instar de l’Algérie dépendante à 95% des recettes des hydrocarbures et qui contribuent à 60% à l’élaboration du budget de l’Etat. Sachant que cette année, la loi de Finance 2016 a amputé les budgets de plusieurs secteurs économique en raison de la baisse des recettes et de l’érosion des finances publiques. Sans oublier l’abandon de plusieurs projets d’investissement publics et l’épuisement du fonds de régulation des recettes (FRR).
Quant au solde global du Trésor pour l’exercice de cette année, il avoisine les 15% et devrait être réduit à 8% en 2017. L’année financière 2016 a été marqué par l’austérité budgétaire, la baisse drastique de la balance commerciale qui a frôlé les 13 milliards de dollars ainsi que la hausse de l’inflation et le recul de la croissance. Ce qui rend la mission de redressement des finances de l’Etat encore difficile pour l’année 2017. Cependant, le gouvernement se veut rassurant quant à la reprise de l’économie nationale d’ici l’année prochaine.
Pour remédier à cette situation, le gouvernement souhaite accompagner les nouvelles mesures du projet de loi de Finances 2017 avec un nouveau modèle de croissance qui s’adaptera à la conjoncture économique du pays. Selon les prévisions du PLF 2017, les recettes budgétaires devraient croitre de 13%, soit un montant de 5635,5 milliards de dinars comparé à 2016. Il table, aussi, sur l’augmentation 3,5% de la fiscalité ordinaire qui rapportera 2845,4 milliards, contre une fiscalité budgétisée de 1.682,55 mds DA en 2016). Quant aux revenus de la fiscalité pétrolière ils sont projetés à 2200 milliards dinars.
Par ailleurs, en ce qui concerne les dépenses, le projet de budget prévoit une baisse de 28% du budget d’équipement par rapport à 2016. Il s’établira à 2291,4 milliards de dinars, contre 3176,8 mds en 2016, alors que le budget consacré aux transferts sociaux, il restera le même. Il s’établirait à 1630,8 milliards de dinars, soit 23,7% du budget de l’année. Le président de la République a insisté dans son intervention sur l’importance de garder le citoyen informé des enjeux et de l’évolution de la situation économique du pays.