Le général à la retraire Hocine Benhadid d’adresse dans une contribution publiée sur le quotidien El Watan, au général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah « la solution ne peut être que politique, elle ne peut en aucun se trouver dans une Constitution taillée sur mesure par un pouvoir qui refuse toute ouverture démocratique » , ajoutant que « vouloir à tout prix rester dans le cadre de cette Constitution ne peut que mener à une situation de blocage politique, annonciateur de tous les dangers » , « par conte, la solution politique sera annonciatrice de la stabilité politique à laquelle nous aspirons tous. »
Le général à la retraite estime que « la solution constitutionnelle vient de montrer ses limites et les scandales financiers continuent à défrayer la chronique (Khalifa, Tonic emballage, BCIA, l’autoroute Est-ouest, l’affaire Sonatrach, l’affaire Haddad et toutes les autres affaires qui seront immanquablement dénoncées). » Il dénonce que » la corruption est devenue une véritable institution, l’économie refuse de décoller parce que rien n’est fait pour qu’elle décolle. »
Benhadid met en avant le rôle important et major qu’a joué la jeunesse dans cette révolution pacifique, il appelle Gaid Salah à écouter ce que la jeunesse » descendue par millions dans les rues a à nous dire » , « cette jeunesse qui a toujours été marginalisée, infantilisée, abrutie par un système éducatif qui n’a jamais œuvré dans le sens de l’excellence et du développement de l’esprit critique. Cette jeunesse qui a perdu confiance dans ses aînés, lesquels, s’ils ne sont pas corrompus, sont totalement démissionnaires. », cette jeunesse n’est heureusement pas encore corrompue, elle est encore saine et n’aspire qu’à mieux vivre. »
« Faites en sorte, Monsieur Gaïd Salah, que la démocratie ne soit plus un vain mot. Qu’elle soit une réalité palpable. Enfin, l’histoire retiendra que grâce à la sagesse, à la volonté et à la clairvoyance de l’institution militaire que la Nouvelle République Algérienne est née. » conclut-il
M.A.Y