Le procès en appel dans l’affaire « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’État », vient de prendre fin ce samedi 2 janvier 2021.
Après la décision de la Cour suprême, le 18 novembre dernier, d’annuler les premiers jugements rendus par le tribunal militaire de Blida, ce même tribunal a acquitté ce samedi 2 janvier 2021 tous les mis en cause dans l’affaire.
En effet, Dans son verdict, le tribunal militaire de Blida a prononcé l’acquittement pour tous les mis en causes, à savoir Saïd Bouteflika, Mohamed Mediène, dit Toufik, Athmane Tartag et Louisa Hanoune.
Parmi les acquittés, le général de corps d’armée à la retraite Mohamed Mediène, dit Toufik. Ce dernier devra donc quitter la prison après le verdict rendu aujourd’hui par le tribunal militaire de Blida.
En convalescence dans une structure hospitalière depuis trois mois
Quoique, il convient de rappeler que le général Toufik se trouve depuis trois mois, en période de convalescence dans une structure hospitalière relevant de l’armée, après avoir subi une intervention chirurgicale.
C’est ce qu’a annoncé son avocat Me Farouk Ksentini au cours de la semaine dernière dans une déclaration au journal saoudien Al Shark Al Awsat.
« Le général Toufik est dans une clinique militaire externe depuis trois mois, où il a été opéré, et il passe une période de convalescence », avait alors déclaré l’avocat.
Concernant la décision de la Cour suprême, l’avocat a refusé d’en faire une lecture politique, précisant que les deux chefs d’accusation sur la base desquels la justice a condamné son client « n’ont comme appui aucune preuve matérielle tangible et correspondant aux faits ».
Les accusations de Gaïd Salah
Il convient également de rappeler que l’ancien chef d’État-Major le défunt général Ahmed Gaïd Salah avait cité nommément le général Toufik, l’accusant d’avoir pris part à des réunions secrètes.
Lors d’un discours prononcé le mardi 16 avril 2019 à Ouargla, Gaïd Salah avait alors déclaré avoir déjà évoqué « les réunions suspectes qui se tiennent dans l’ombre pour conspirer autour des revendications du peuple et afin d’entraver les solutions de l’Armée Nationale Populaire et les propositions de sortie de crise ».
« Toutefois, ces parties, à leur tête l’ex-Chef du Département du Renseignement et de la Sécurité, ont tenté, en vain, de nier leur présence dans ces réunions, et d’induire en erreur l’opinion publique, et ce, en dépit de l’existence de preuves irréfutables sur ces faits abjects », avait-il encore affirmé.