Le gouvernement français accusé de « discrimination » sur la hausse des frais pour les étudiants étrangers

Le gouvernement français accusé de « discrimination » sur la hausse des frais pour les étudiants étrangers

Le gouvernement d’Edouard Philippe est accusé de « discrimination » suite à sa décision d’augmenter plus de 20 fois les frais d’inscription aux universités pour les étudiants étrangers, dont les Algériens. Le Premier ministre français a annoncé lundi dernier l’augmentation des frais de scolarité des étudiants, ne résidant pas dans l’espace économique européen (EEE), dès la rentrée 2019, de 170 euros pour la licence et 243 euros pour le master à respectivement 2.770 euro et 3.770 euros. Il a expliqué que cette hausse visait l’amélioration des conditions d’accueil et davantage de financement des bourses.

Dans un communiqué sous le titre « Non à l’augmentation des frais d’inscription des étudiants étrangers ! », rendu public mercredi, la France insoumise a estimé que les premières victimes de ces mesures sont les jeunes africains qui choisissent de faire leurs formations en France et dont le degré d’aisance financière ne permet pas forcément de régler des frais plus élevés.

« Alors que Macron dit lutter contre Trump et Salvini, il érige un mur de l’argent qui repoussera hors des universités beaucoup d’étudiants, notamment venus de pays africains qui choisissaient la France pour faire leurs études », a fait remarquer le texte, soulignant que le président Emanuel Macron « préfère privilégier ses amis les ultras-riches ».

Les étudiants algériens en France, rappelle-t-on, sont parmi les plus nombreux à étudier en France avec un nombre de 30.521 contre 26.116 en 2017, selon les dernières données de Campus France.

Dans le top 25 de 2017, l’Algérie occupait le 3erang après le Maroc et la Chine avec +10 % en évolution des effectifs de 2011 à 2016. Dans le nouveau classement, elle passe au 2erang derrière le Maroc (39.855) et devance la Chine (30.071) pour un total de 343.400 étudiants étrangers ayant choisi la France pour suivre des études pour l’année universitaire 2017-2018.