Transport, lycées et télévisions perturbés, des centaines de manifestants battent le pavé depuis ce matin dans l’hexagone en riposte à la loi El Khomri relative à la réforme du travail.
Plus de 250 rassemblements ou actions diverses sont enregistrées dans la capitale et aussi dans les plus grandes villes françaises comme Marseille, Lyon, Toulouse, Montpellier et Nice. Les agences de presse rapportent une mobilisation sans précédent des syndicats et autres organisations dont celles des jeunes sortis en ce pluvieux dire non au projet du gouvernement Valls.
La protesta s’est invité de fait dans les réseaux sociaux d’où ont été lancés les appels aux rassemblements et actions devant faire tomber un projet jugé antisocial. Les slogans, invitaient les français à « bloquer les usines, routes, lycées, et facultés pour bloquer l’économie ».
Coup dur pour le gouvernement Valls qui semble avoir été pris de court et devra faire face à l’intersyndicale composée de les traditionnelles CFDT, CFTC, CGC et Unsa qui demandent le réexamen du texte et FO, CGT et Solidaires qui réclament pas moins que le retrait de l’avant projet de loi qui prévoit des licenciements économiques notamment par « une baisse des commandes ou du chiffre d’affaires pendant plusieurs trimestres consécutifs », « pertes d’exploitation pendant plusieurs mois », « importante dégradation de la trésorerie ».
Plus d’une centaine de lycées ont été bloqués aujourd’hui et le transport notamment ferroviaire réduit à son minimum. Les initiateurs de la pétition « Loi Travail : non, merci ! » auraient dépassé le million de signataires prévu.
Les organisateurs de cette grande manifestation ne comptent pas s’arrêter la, ils promettent une suite le 31 mars, décidée par sept syndicats.
Le gouvernement de gauche, fort du soutien du patronat privé ayant déjà exprimé sa satisfaction quant à cette réforme devant selon l’optique patronale « déverrouiller le marché du travail » s’est heurté à une contestation qui va mettre à mal le poids des socialistes lors des prochaines joutes électorales.
Ce qui n’est pas sans réjouir les candidats aux présidentielles prochaines d’autant que le gouvernement devra faire le choix entre reculer pour contenter l’électorat notamment des jeunes et un patronat plus offensif en ces temps de crise et dont le soutien politique est plus que désiré.