Une quinzaine de sapeurs-pompiers, membres du Grimp 10, en coordination avec les gardes-côtes, ont participé à un exercice de sauvetage mercredi dernier à Bouira, dans un milieu périlleux. Un scénario imaginé pour tester les capacités et le savoir-faire de ces groupes très spéciaux.
Le Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux a été créé au mois d’août de l’année 2006. Il était composé de six officiers (dont un médecin) et 17 agents ; ce groupe, comme son nom l’indique, a pour mission de secourir des personnes qui, pour une raison ou une autre, se retrouvent en difficulté dans un milieu périlleux.
Après une formation et plusieurs exercices de simulation dans des régions escarpées ou montagneuses, comme les monts de Tikjda, les falaises de Constantine ou le Hoggar, le Grimp 10 s’est exercé la semaine passée dans la wilaya de Bouira et comme à chaque fois, les conditions sont de plus en plus difficiles afin de renforcer les capacités des spécialistes de l’escalade et de l’évacuation.
En effet, pendant des heures, ces pompiers professionnels ont enchaîné les manœuvres de sauvetage depuis le pic de la montagne vers la plage rocheuse, ils ont pu facilement évacuer un jeune homme qui s’est porté volontaire pour participer à l’exercice. Placé dans la coque protectrice, il a été descendu en douceur à l’aide d’un treuil électrique sur une bonne vingtaine de mètres de hauteur.
Les techniques de secours utilisées sont différentes des techniques traditionnelles des sapeurs-pompiers, lesquelles sont inadaptées, insuffisantes ou dont l’emploi s’avère dangereux en raison de la hauteur ou de la profondeur et des risques divers liés au cheminement. On utilise la plupart du temps des techniques en parois, tyrolienne, poulie de renvois mobile.
Les équipes GRIMP 10 peuvent effectuer des interventions de sauvetage en milieux périlleux en utilisant diverses techniques spécifiques, mais aussi donner assistance à diverses évacuations médicalisées de personnes se trouvant dans des immeubles à accès difficiles. L’évacuation s’effectuera dans de meilleures conditions de sécurité et de confort.
Le colonel Farouk Achour, responsable de la communication de la Protection civile, fera savoir que « ces manœuvres sont pour nous essentielles afin de pouvoir maintenir les acquis, apprendre à connaître et à se connaître », ajoutant que « le travail en équipe ne s’apprend pas, il se vit, donc le seul moyen de l’avoir est de pratiquer souvent »