Le groupe des 19-4 dénonce « une bande mafieuse » et exprime son soutien à Hanoune et Zohra Drif

Le groupe des 19-4 dénonce « une bande mafieuse » et exprime son soutien à Hanoune et Zohra Drif

A la veille du vote parlementaire sur le projet de révision de la constitution, le groupe des « 19-4 » , quelque peu en retrait ces derniers jours, revient au devant de la scène dans une longue déclaration politique qui est un réquisitoire en bonne et due forme contre ce qui est qualifié de « bande politique mafieuse ».

Mais d’abord, au sujet de la révision de la constitution, le groupe qui déplore que « le débat avec le peuple sur le contenu et la forme (du projet) n’a hélas pas eu lieu ». Mais par delà cette affaire de constitution, les signataires de la déclaration préfèrent s’attarder davantage sur le climat politique que vit le pays actuellement dans un environnement régional sous la menace terroriste.

Pour les signataires de la déclaration, dans la ligne de leurs précédentes sorties, estiment que le pays est « entrain de s’enfoncer avec une crise socio-économique alarmante, certes du fait de la chute du prix du baril de pétrole sur le marché mondial mais aussi du fait des conséquences dramatiques d’une loi de finance 2016 antisociale et antinationale ».

Cette loi de finance est de nature à « fragiliser l’immunité sociale et économique du pays », écrivent les auteurs de la déclaration qui décrivent « l’empoisonnent du climat politique » qui, de leur point de vue, « risque d’être fatal à la nation, à la République et à tout espoir démocratique ».

On l’aura deviné, cet empoisonnement serait imputable à ce qui est qualifié de « velléités totalitaires d’une bande d’individus irresponsables, étrangers à toute idée de pratique politique saine et à toute notion de pluralisme qui, à défaut de convaincre, utilise les méthodes et moyens mafieux pour contraindre au silence et à l’abdication ».

Le message est clair : il s’agit d’une réaction de soutien à Louisa Hanoune, dont le parti est en proie à une dissidence interne conduite par Salim Labatcha, qui a déjà créé son groupe parlementaire, en attendant la tenue d’un congrés extraordinaire, pour restituer le PT à ses principes fondateurs et à ses militants qui ne se reconnaissent plus dans les décisions unilatérales de Louisa Hanoune.

Cette « bande mafieuse » est donc accusée aussi de violence, de mépris et d’arrogance, de diffamation et d’atteinte à l’honneur des personnes « lorsque ce n’est pas du harcèlement moral ». Le groupe apporte donc son soutien à la patronne du PT « menacée de mort » et dénonce le silence des autorités.

Dans le même élan, les signataires de la déclaration dénoncent « l’ignoble lynchage de la Moudjahida Zohra Drif par les relais médiatiques et électroniques de la mafia, puisant leur sève nourricière dans les sites de Salan et autres amis de Massu, n’a échappé à personne : détruire notre révolution comme fondement sacré de l’État national par la destruction de ses symboles ».

Le silence du gouvernement est également dénoncé, s’agissant des attaques contre Mme Zohra Drif, assimilées à un sacrilège, qui du point de vue des signataires de la déclaration « risque de sonner comme le prélude d’une abdication par l’État de ses plus nobles référents fondateurs ainsi que de ses attributs et pouvoirs, face à une bande mafieuse supplétive de l’ancien colonisateur ».