Le Groupe Emirates publie ses résultats pour l’exercice 2019-2020

Le Groupe Emirates publie ses résultats pour l’exercice 2019-2020

Le Groupe enregistre une 32ème année consécutive de rentabilité avec un bénéfice de 1,7 milliard AED (456 millions USD)
● Chiffre d’affaires consolidé de 104 milliards AED (28,3 milliards USD) impacté par la fermeture programmée d’une piste de l’aéroport international de Dubaï (DXB) au T1 et par la pandémie de Covid-19 au T4
● Trésorerie robuste, de 25,6 milliards AED (7,0 milliards USD) en fin d’exercice

Emirates enregistre un bénéfice de 1,1 milliard AED (288 millions USD), en hausse de 21 % par rapport à l’exercice précédent
● Chiffre d’affaires en repli de 6 % à 92,0 milliards AED (25,1 milliards USD), impacté par la fermeture programmée d’une piste à l’aéroport de Dubaï pendant 45 jours et la suspension provisoire des vols passagers en mars
● Capacité ramenée à 59 milliards de tonnes-kilomètres offertes (TKO) pour une flotte inchangée

dnata enregistre un bénéfice de 618 millions AED (168 millions USD), dont un produit exceptionnel de 216 millions AED (59 millions USD) sur la cession de la participation dans la société d’IT Accelya
● Chiffre d’affaires en hausse de 2 % à 14,8 milliards AED (4,0 milliards USD), reflétant l’expansion des activités ; l’international représente dorénavant 72 % du chiffre d’affaires
● Bénéfice impacté par des dépréciations de survaleurs (principalement dans les Voyages) de 164 millions AED (45 millions USD), des pertes dues à la faillite de Thomas Cook (Voyages et Restauration) pour 96 millions AED (26 millions USD) et les effets du Covid-19 (toutes les divisions) pour 274 millions USD (75 millions USD)
● Présence à l’international renforcée par l’acquisition de nouvelles installations et étoffement de l’offre de services des divisions Aéroports et Restauration

Paris et Dubaï, le 10 mai 2020 – Le groupe Emirates a annoncé sa 32ème année consécutive de rentabilité, malgré un chiffre d’affaires en baisse. La fermeture programmée d’une piste à l’aéroport de Dubaï et les restrictions sur les vols et les voyages du fait de la pandémie de Covid-19 ont pesé sur l’activité aux premier et quatrième trimestres respectivement.

Le bénéfice du Groupe Emirates, tel qu’il ressort du rapport annuel 2019-20, publié hier, s’inscrit à 1,7 milliard AED (456 millions USD) pour l’exercice clos le 31 mars 2020, en retrait de 28 % par rapport à l’année précédente. Le chiffre d’affaires du Groupe ressort à 104,0 milliards AED (28,3 milliards USD), en baisse de 5 % par rapport à l’exercice précédent. La trésorerie du Groupe s’établit à 25,6 milliards AED (7,0 milliards USD), en hausse de 15 % sur un an grâce principalement à une solide performance opérationnelle jusqu’en février 2020 et à la diminution des coûts de carburant par rapport à l’année précédente.

Compte tenu de la conjoncture exceptionnelle engendrée par la pandémie et dans le souci de préserver la trésorerie du Groupe, aucun dividende ne sera mis en paiement cette année. L’année dernière, un dividende de 500 millions AED (136 millions USD) avait été versé à la société Investment Corporation of Dubaï.

« Sur les 11 premiers mois de 2019-20, Emirates et dnata ont réalisé une solide performance, plaçant le Groupe en bonne position d’atteindre ses objectifs. Toutefois, à partir de la mi-février, la situation a rapidement évolué à mesure que la pandémie de Covid-19 a balayé la planète. La demande de transport aérien a brusquement périclité sous l’impact des fermetures de frontières et des lourdes restrictions sur les voyages. », a déclaré son Altesse le Cheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum, Président-Directeur général d’Emirates Airlines et du Groupe.

« Même en l’absence de pandémie, notre secteur d’activité reste par nature vulnérable à une multitude de facteurs externes. En 2019-20, la poursuite du renforcement du dollar américain contre les principales devises a érodé nos bénéfices à hauteur de 1,0 milliard AED, la demande mondiale de fret aérien est restée atone pendant la majeure partie de l’année et la concurrence sur nos marchés clés s’est intensifiée.

Malgré les défis, Emirates et dnata ont réalisé leur 32ème exercice bénéficiaire consécutif, grâce à une demande robuste pour nos produits et services primés, en particulier aux deuxième et troisième trimestres, et une baisse du coût moyen du carburant sur l’année.

Chaque année, notre agilité et notre habileté sont mises à l’épreuve. Tout en faisant face aux défis immédiats et en tirant parti des opportunités qui se présentent, nos décisions demeurent guidées par notre objectif à long terme de construire une entreprise rentable, durable et responsable basée à Dubaï. »

En 2019-20, le Groupe a collectivement investi 11,7 milliards AED (3,2 milliards USD) dans l’achat de nouveaux appareils et équipements, l’acquisition de sociétés, la construction d’installations modernes, les technologies les plus récentes et les initiatives en faveur du personnel. Ce montant est en retrait par rapport aux investissements records de l’année dernière, qui avaient atteint 14,6 milliards AED (3,9 milliards USD). Le Groupe a par ailleurs continué à soutenir des communautés, des actions pour l’environnement et des programmes d’incubation en termes de compétences et d’innovation qui soutiendront la croissance du secteur à l’avenir.

Au salon aéronautique de Dubaï, en novembre 2019, Emirates a annoncé une commande de 16 milliards USD pour 50 A350 XWB et une commande de 8,8 milliards USD pour 30 Boeing 787 Dreamliners. Les premières livraisons attendues en 2023 viendront diversifier la flotte d’Emirates, conférant une flexibilité dans la mise en œuvre de son modèle de hub long courrier. Répondant aux impératifs de modernité et d’efficience qui président de longue date à notre stratégie, ces nouveaux appareils ramèneront une nouvelle fois l’âge moyen de notre flotte bien en deçà de la moyenne du secteur.

Les principaux investissements de dnata sur la période ont servi le développement considérable des capacités de restauration en Amérique du Nord avec l’ouverture de nouvelles installations à Vancouver, Houston, Boston, Los Angeles et San Francisco. dnata a en outre finalisé l’acquisition du solde du capital d’Alpha LSG, devenant ainsi l’unique actionnaire du premier fournisseur britannique de services de restauration en vol, de vente à bord et de logistique.

L’effectif total des 120 filiales qui composent le Groupe est resté pratiquement inchangé, comptant 105 730 personnes de plus de 160 nationalités différentes.

« En 2019-20, nous avons conservé notre stricte maîtrise des coûts tout en développant nos activités et nos sources potentielles de revenus. L’optimisation attentive de nos organisations de travail et l’implémentation de nouveaux systèmes informatiques ont permis une amélioration de notre productivité et une bonne maîtrise de nos coûts salariaux. Face à la pandémie, nous avons pris toutes les mesures possibles pour protéger notre personnel qualifié et garantir la santé et la sécurité de nos salariés et de notre clientèle. Cette priorité demeurera prépondérante alors que nous nous orientons vers une reprise graduelle de l’activité au cours des prochains mois. », a ajouté le Cheikh Ahmed.

« La pandémie de Covid-19 aura un impact énorme sur notre performance en 2020-21. Les opérations passagers d’Emirates sont suspendues provisoirement depuis le 25 mars et l’activité de dnata pâtit également du tarissement du trafic aérien et de la demande de voyage à travers le monde. Nous continuons de prendre des mesures volontaristes de gestion des coûts et à mettre en œuvre toutes les actions nécessaires pour la sauvegarde notre entreprise, tout en nous préparant à la reprise des opérations. Nous n’attendons pas de retour de la demande de voyage à un semblant de normalité avant 18 mois au moins. Dans l’intervalle, nous maintenons un engagement actif auprès des régulateurs et des parties prenantes concernées œuvrant à la définition des normes qui assureront la santé et la sécurité des voyageurs et des opérateurs dans le monde d’après. Emirates et dnata se tiennent prêts à réactiver nos opérations au service de nos clients dès que les circonstances le permettront. », a conclu le Cheikh Ahmed.

Performance d’Emirates

Les capacités totales d’Emirates en termes de transport de passagers et de fret ont diminué de 8 % à 58,6 milliards de tonnes-kilomètres offertes (TKO) sous l’impact de la fermeture d’une piste à l’aéroport de Dubaï pour travaux et des restrictions liées au Covid-19, le gouvernement des Émirats arabes unis ayant décidé en mars 2020 de suspendre la totalité des vols de passagers.

Emirates a pris livraison de six nouveaux appareils au cours de l’exercice, tous des A380. En 2019-20, Emirates a retiré six appareils plus anciens, dont quatre Boeing 777-300ER, son dernier 777-300 et un Boeing 777 cargo. Au total, le nombre d’appareils composant la flotte est resté inchangé, à 270 avions à fin mars. L’âge moyen de la flotte d’Emirates demeure jeune, à 6,8 ans.

La stratégie d’Emirates d’exploiter une flotte jeune et moderne contribue à la promesse de sa signature, Fly Better, car elle répond à un souci de protection de l’environnement, tout en servant l’intérêt de l’activité du groupe et de ses clients.

Au cours de l’exercice, Emirates a inauguré trois nouvelles destinations pour les passagers : Porto (Portugal), Mexico (Mexique) et Bangkok-Phnom Penh. En complément de la croissance organique de son réseau, Emirates a signé un nouvel accord de partage de codes avec Spicejet qui ouvre à sa clientèle davantage d’options de connectivité en Inde.

Emirates a par ailleurs développé sa connectivité mondiale et son offre commerciale grâce à des partenariats stratégiques avec Vueling (connexions avec plus de 100 destinations en Europe au départ de Barcelone, Madrid, Rome et Milan), la compagnie aérienne turque low-cost Pegasus Airline (PC) (connexions avec certaines destinations choisies du réseau PC) et Interjet Airlines (ouvrant de nouvelles liaisons pour les passagers voyageant entre le Mexique, le Golfe et le Moyen-Orient et au-delà).

Emirates a aussi célébré deux années de partenariat stratégique réussi avec flydubai. Plus de 5,3 millions de passagers ont profité d’une connectivité sans couture sur le réseau Emirates et flydubai depuis que les deux compagnies aériennes basées à Dubaï ont démarré leur partenariat en octobre 2017.

Si le deuxième et le troisième trimestres 2019-20 ont été très dynamiques, les deux autres trimestres ont été impactés, l’un par la fermeture d’une piste à l’aéroport de Dubaï et l’autre par la crise du Covid-19. Au total, le chiffre d’affaires de l’exercice s’inscrit en retrait de 6 % à 92,0 milliards AED (25,1 milliards USD). Le renforcement relatif du dollar contre les devises de nombreux marchés clés d’Emirates a amputé le bénéfice à hauteur de 963 millions AED (262 millions USD), soit un impact considérablement plus lourd que l’année précédente où il s’était élevé à 572 millions AED (156 millions USD).

Les charges d’exploitation totales ont diminué de 10 % au cours de l’exercice 2018-19. Le prix moyen du carburant a reculé de 9 % durant la période, après avoir augmenté de 22 % lors des douze mois précédents. Compte tenu de la baisse de 6 % des quantités embarquées qui découle de la réduction des capacités, la facture de kérosène de la compagnie s’est sensiblement allégée de 15 % par rapport à l’exercice précédent, pour atteindre 26,3 milliards AED (7,2 milliards USD). Le carburant représente ainsi 31 % des charges d’exploitation, contre 32 % en 2018-19, et demeure le premier poste de coûts de la compagnie.

Malgré une pression concurrentielle toujours très forte et un effet de change défavorable, la compagnie a enregistré un bénéfice de 1,1 milliard AED (288 millions USD), en hausse de 21 % par rapport à l’exercice précédent, ainsi qu’une marge bénéficiaire de 1,1 %. Les bénéfices auraient été plus importants sans la perte de 1,1 milliard AED (299 millions USD) due à l’inefficacité des activités de couvertures du carburant en fin d’exercice.

Le trafic passagers a globalement reculé, puisque Emirates a transporté au cours de l’exercice 56,2 millions de voyageurs, soit une baisse de 4 %. Avec une diminution de 6 % de sa capacité offerte, la compagnie a enregistré un coefficient d’occupation de 78,5 %. L’évolution positive de ce dernier chiffre par rapport aux 76,8 % de l’exercice précédent procède d’une gestion performante des capacités et d’une demande de voyages en croissance sur la quasi-totalité des marchés jusqu’à l’apparition de l’épidémie de Covid-19 au dernier trimestre.

Des augmentations tarifaires et un mix de destinations favorable ont été totalement occultés par l’appréciation du dollar américain face à la plupart des devises, ce qui s’est traduit par un rendement par passager-kilomètre transporté (PKT) inchangé à 26,2 fils (7,1 US cents).

Au cours de l’exercice, Emirates a levé en tout 9,3 milliards AED (2,5 milliards USD) pour financer la croissance de sa flotte au moyen de prêts à terme.

Emirates a obtenu un financement garanti par le dispositif Assurance Export de la banque publique d’investissement française Bpifrance qui comportait également un prêt commercial souscrit auprès d’investisseurs coréens pour six appareils livrés en 2019-20.

Dans le cadre d’une initiative destinée à réduire les coûts tout en profitant des faibles taux d’intérêt actuels, Emirates a renégocié avec succès 5,5 milliards AED d’emprunts (1,5 milliard USD) en 2019-20, ce qui devrait lui permettre d’économiser en tout plus de 110 millions AED (30 millions USD) sur ses remboursements futurs.

La direction d’Emirates a pris plusieurs mesures pour préserver la trésorerie du Groupe : économies de coûts, réduction des investissements discrétionnaires et efforts conjoints avec nos partenaires commerciaux en vue d’améliorer les besoins en fonds de roulement. Nous avons en outre recouru en partie aux lignes de crédit existantes avant le 31 mars et sommes en train d’en négocier de nouvelles pour augmenter la trésorerie disponible. Au dernier trimestre 2019-20, Emirates a réussi à lever des fonds supplémentaires au moyen de prêts à terme, de crédits renouvelables et de crédits commerciaux à court terme de l’ordre de 4,4 milliards AED (1,2 milliard USD). La compagnie continuera à faire appel aux banques pour se procurer davantage de liquidités au premier trimestre 2020-21 et s’assurer ainsi contre les effets désastreux du Covid-19 sur sa trésorerie à court terme.

Les avoirs de trésorerie d’Emirates s’établissaient au niveau confortable de 20,2 milliards AED (5,5 milliards USD) à la clôture de l’exercice.

Le chiffre d’affaires réalisé dans les six régions d’Emirates reste bien équilibré, aucune d’entre elles ne représentant plus de 30 % du chiffre d’affaires total. C’est l’Europe qui a le plus fortement contribué au chiffre d’affaires, avec 26,1 milliards AED (7,1 milliards USD), en baisse de 8 % par rapport à l’exercice 2018-19. L’Asie de l’Est et l’Océanie suivent de près, avec 24,1 milliards AED (6,6 milliards USD), en recul de 9 %. La région des Amériques a enregistré une croissance de 1 % de son chiffre d’affaires, qui s’établit à 14,6 milliards AED (4,0 milliards USD). La région Asie de l’Ouest/Océan Indien a vu le sien croître de 4 % à 9,8 milliards AED (2,7 milliards USD). Le chiffre d’affaires de l’Afrique s’est inscrit en baisse de 4 %, à 8,7 milliards AED (2,4 milliards USD), tandis que celui des pays du Golfe et du Moyen-Orient diminuait de 8 % à 7,7 milliards AED (2,1 milliards USD).

Emirates n’a cessé de proposer des améliorations de ses produits et services au cours de l’exercice, aussi bien à bord qu’au sol ou en ligne. Citons ainsi en particulier le lancement du premier comptoir d’enregistrement à distance d’Emirates à Port Rashid (Dubaï), qui facilite les transits avion-bateau pour les passagers des navires de croisière ; le lancement d’EmiratesRED, notre tout nouveau catalogue de vente de produits détaxés à bord ; et les améliorations innovantes apportées à l’application mobile Emirates à l’heure où de plus en plus de clients préfèrent nous contacter et effectuer leurs opérations depuis leur téléphone ou leur tablette.

Emirates a lancé à destination des voyageurs fréquents le programme Skywards Exclusives qui leur propose des expériences uniques, exclusivement réservées aux membres du programme et négociées auprès des partenaires du Groupe. Ces membres bénéficient également de la nouvelle application géolocalisée Skywards Everyday, qui leur permet de cumuler des « Skywards Miles » dans plus de 1 000 enseignes de distribution, de loisirs et de restauration aux Émirats arabes unis.

Emirates SkyCargo a de nouveau enregistré de bons résultats sur un marché extrêmement concurrentiel, en générant 13 % du chiffre d’affaires total de la compagnie dans le transport.

Compte tenu de la faiblesse persistante de la demande de transport de marchandises durant la majeure partie de l’exercice, la division Cargo d’Emirates a vu son chiffre d’affaires reculer de 14 % sur un an, pour s’établir à 11,2 milliards AED (3,1 milliards USD).

Après deux exercices de croissance consécutifs, le rendement du fret mesuré en tonnes-kilomètres (FTKM) a diminué de 2 %, principalement sous l’effet conjugué de la réduction des coûts de carburant et de l’appréciation du dollar.

Les volumes transportés ont reculé de 10 %, à 2,4 millions de tonnes, en raison d’une réduction des capacités due au retrait d’un Boeing 777 cargo et d’une érosion des capacités disponibles en soute sur les vols passagers aux premier et dernier trimestres de l’exercice. Fin 2019-20, la flotte d’avions-cargos d’Emirates se composait au total de 11 Boeing 777F.

Emirates SkyCargo a poursuivi le développement de produits innovants, adaptés à des besoins spécifiques. En octobre, la division a ainsi lancé Emirates Delivers, un service de vente en ligne qui permet aux clients particuliers et aux petites entreprises de regrouper leurs achats réalisés sur des sites internet aux États-Unis puis de se les faire livrer aux Émirats arabes unis. Il est prévu d’élargir l’éventail des marchés d’origine et de destination, en profitant de Dubaï comme plaque tournante des livraisons de commandes en ligne. Au cours de l’exercice, Emirates Skycargo a également renforcé ses capacités pour le secteur pharmaceutique, avec l’ouverture de nouveaux sites à Chicago et à Copenhague.

La division Hôtellerie d’Emirates a enregistré un chiffre d’affaires total de 584 millions AED (159 millions USD), en repli de 13 % par rapport à l’exercice précédent, dans le contexte d’une intensification encore plus marquée de la concurrence aux Émirats arabes unis, qui affecte le tarif moyen et le taux d’occupation des chambres.

Résultats de dnata

En 2019-20, dnata a enregistré une forte diminution de son bénéfice (-57 %), à 618 millions (168 millions USD). Ceci inclut une plus-value exceptionnelle sur la cession à Vista Equity Partners de sa participation minoritaire dans la société d’informatique Accelya. Sans cette opération, le bénéfice de dnata aura chuté de 72 % par rapport à l’exercice précédent, qui comportait une plus-value de cession exceptionnelle sur la vente de sa participation dans la société de gestion des déplacements professionnels HRG. Sur une base retraitée des deux plus-values de cessions sur Accelya et HRG, le bénéfice de dnata aurait reculé de 64 % entre 2018-19 et 2019-20.

Le chiffre d’affaires total de dnata a progressé de 2 % pour s’établir à 14,8 milliards AED (4,0 milliards USD), grâce à la croissance soutenue de son activité, en particulier de la division Restauration, et à la signature de nouveaux contrats dans ses quatre divisions. Son activité à l’international représente dorénavant 72 % de son chiffre d’affaires.

Afin de préparer sa croissance future, dnata a investi au cours de l’exercice plus de 800 millions AED (218 millions USD) dans des acquisitions, dans de nouveaux sites et équipements, dans des technologies de pointe et dans la formation continue de ses équipes.

Les charges d’exploitation de dnata pour l’exercice 2019-20 ont augmenté de 8 %, à 14,3 milliards AED (3,9 milliards USD), du fait de la croissance interne de ses quatre divisions combinées à l’intégration des nouvelles acquisitions, principalement dans ses divisions Restauration et Aéroports internationaux.

La trésorerie de dnata a atteint 5,3 milliards AED (1,4 milliard USD), en hausse de 4 %. Les flux de trésorerie issus de l’exploitation ont représenté 1,4 milliard AED (380 millions USD) en 2019-20, en ligne avec l’amélioration de la trésorerie, ce qui confère à la société une solide assise pour financer ses investissements.

Le chiffre d’affaires de dnata dans les aéroports des Émirats arabes unis, services aéroportuaires et manutention de fret inclus, est resté stable à 3,2 milliards AED (864 millions USD).

Le nombre d’avions pris en charge par dnata aux Émirats arabes unis a diminué de 11 %, à 188 000 appareils, ce qui s’explique par la fermeture d’une piste à l’aéroport de Dubaï en avril-mai 2019 et par la suspension des vols de passagers dans les deux aéroports de Dubaï (DXB et DWC) à cause des mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19 en mars. L’activité de manutention de marchandises de dnata a reculé de 4 %, à 698 000 tonnes, sous l’effet d’une érosion de la demande globale de fret aérien au cours de l’exercice et des 45 jours de fermeture de la piste à DXB au premier trimestre.

Au cours de l’exercice, dnata a assuré la toute première assistance écologique d’un avion aux Émirats arabes unis, un appareil flydubai, à l’aéroport DXB, un exploit rendu possible par ses investissements préalables dans des équipements électriques d’entretien au sol sur la piste, qui ne génèrent aucune émission. Sa marque de services aux aéroports marhaba a ouvert un salon d’accueil agrandi et rénové à l’aéroport international de Dubaï, parallèlement au développement de son réseau international, avec l’ouverture d’un nouveau salon à l’aéroport Changi de Singapour.

dnata s’est également renforcé dans la logistique de fret aux Émirats arabes unis et dans la région en s’associant avec le premier opérateur européen de transport routier de fret aérien, Wallenborn Transports. Dans le cadre de ce partenariat, les deux entreprises proposeront de nouveaux produits et services, et s’implanteront sur de nouveaux marchés.

Le chiffre d’affaires de la division Aéroports internationaux de dnata a légèrement reculé de 1 %, pour atteindre 3,9 milliards AED (1,1 milliard USD), sous l’effet d’une forte pression concurrentielle. Les aéroports internationaux représentent toujours la plus forte contribution au chiffre d’affaires de dnata.

Le nombre d’appareils pris en charge par cette division a augmenté de 1 %, à 493 000 unités, grâce à l’accroissement des volumes avant la pandémie ainsi qu’à l’inauguration de nouveaux sites et à la signature de nouveaux contrats. En revanche, les volumes de fret manutentionné ont diminué de 6 %, à 2,2 millions de tonnes, en raison d’une demande de fret aérien restée limitée durant la majeure partie de l’exercice.

En 2019-20, dnata a poursuivi le développement de ses services aux aéroports internationaux avec une hausse du nombre de passagers pris en charge et des opérations de manutention au sol à Austin, à New York-JFK et à Washington DC grâce à la signature de nouveaux contrats et à une augmentation de la demande des clients. La société a également étendu ses capacités dans le fret en ouvrant un deuxième entrepôt destiné à la manutention des importations à Bruxelles ainsi qu’un nouveau site de prise en charge sur mesure des exportations à Londres-Heathrow, baptisé dnata City East, doté d’équipements technologiques de pointe, qui accroît considérablement ses capacités de fret au sein de l’aéroport le plus actif du Royaume-Uni.

Les activités de restauration de dnata ont contribué au chiffre d’affaires total à hauteur de 3,3 milliards AED (903 millions USD) et affichent une progression remarquable de 26 %. L’activité de restauration à bord a servi plus de 93 millions de repas aux passagers, ce qui représente une augmentation substantielle de 32 %, due principalement à l’effet sur l’année pleine de la division de restauration de Qantas en Australie, que dnata avait rachetée lors de l’exercice précédent.

En 2019-20, dnata a lancé ses premières activités de restauration au Canada, à Vancouver, et inauguré de nouveaux sites opérationnels dans les villes de Houston, Boston, Los Angeles et San Francisco. La société a ainsi sensiblement étendu sa présence et ses capacités en Amérique du Nord, où elle bénéficiait d’un intérêt marqué de la clientèle et de bonnes perspectives de croissance avant que l’apparition de la pandémie de Covid-19 au dernier trimestre ne suspende temporairement ces activités prometteuses. Au cours de l’exercice, dnata a également annoncé un projet d’ouverture d’un nouveau site de restauration à Manchester, au Royaume-Uni, ainsi qu’un partenariat de grande ampleur pour la gestion des repas servis sur Aer Lingus, qui couvrirait tous les vols de la compagnie au départ de la capitale irlandaise, Dublin.

En mars, dnata est devenu l’unique actionnaire d’AlphaLSG, le principal acteur britannique de la restauration et de la vente à bord, également présent dans la logistique, avec lequel il était précédemment associé dans le cadre d’une coentreprise.

Le chiffre d’affaires de la division Organisation de voyages de dnata a reculé de 4 %, à 3,5 milliards AED (964 millions USD). La valeur commerciale sous-jacente des prestations de voyage vendues a diminué de 6 %, pour s’établir à 10,8 milliards AED (3,0 milliards USD).

La division Voyages de dnata a pâti d’une demande pour les voyages ralentis, qui a affecté ses performances commerciales, principalement celles de son offre aux particuliers au Royaume-Uni et en Europe. En conséquence, la direction a lancé une revue stratégique de l’ensemble de son portefeuille de voyages, dont une partie a entraîné une dépréciation de 132 millions AED sur nos marques B2C au Royaume-Uni. Cette revue stratégique sera achevée au premier trimestre 2020-21.

Aux Émirats arabes unis et dans les pays membres du Conseil de coopération du Golfe, l’activité de voyages de dnata est restée stable. Au cours de l’exercice, son réseau de vente aux Émirats arabes unis s’est étendu avec l’ouverture de nouvelles agences et le lancement de REHLATY, une nouvelle marque conçue par des émiratis pour les voyageurs émiratis.

Comme ses autres segments d’activité, la division Voyages de dnata a durement souffert au quatrième trimestre de la chute brutale et sévère de la demande imputable à la pandémie de Covid-19, avec des demandes de remboursement de la part des particuliers comme des entreprises.

Le rapport annuel 2019-20 complet du Groupe Emirates – qui regroupe Emirates, dnata et leurs filiales – est disponible ici.

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