Le Groupe public mécanique se tournera prochainement vers l’exportation

Le Groupe public mécanique se tournera prochainement vers l’exportation

En plus du transfert de savoir-faire, les investissements ont généré 9 000 postes d’emploi directs

L’industrie mécanique en Algérie est en plein essor. C’est du moins ce que révèlent les statistiques avancées, hier matin, par le P-dg du Groupe public mécanique au ministère de l’Industrie, Bachir Dehimi. Intervenant dans l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la radio nationale, M. Dehimi a déclaré que les investissements réalisés en partenariat avec des groupes industriels étrangers ont généré «un chiffre d’affaires de 60 milliards de dinars et il atteindra les 100 milliards de dinars d’ici la fin de l’année 2017».

L’industrie mécanique en Algérie est en plein essor. C’est du moins ce que révèlent les statistiques avancées, hier matin, par le P-dg du Groupe public mécanique au ministère de l’Industrie, Bachir Dehimi. Intervenant dans l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la radio nationale, M. Dehimi a déclaré que les investissements réalisés en partenariat avec des groupes industriels étrangers ont généré «un chiffre d’affaires de 60 milliards de dinars et il atteindra les 100 milliards de dinars d’ici la fin de l’année 2017».  «Avant la fin de l’année 2017, tous les investissements que nous avons engagés seront opérationnels à 100%, c’est sur cette base que nous escomptons atteindre un chiffre d’affaires de 100 milliards de dinars», a-t-il déclaré, en précisant que sur les 47 milliards de dinars de fonds prévus (dont 4 milliards proviennent de l’autofinancement), 80% ont déjà été engagés. Selon l’invité de la Chaine 3, la sous-traitance et l’augmentation des taux d’intégration  sont les axes prioritaires du ministère de l’Industrie. «Il y a un niveau de sous-traitance très important. En plus d’une vingtaine de projets que nous sommes en train de réaliser avec des PME, nous avons des partenariats où nous avons atteint pratiquement 68 à 70% de taux d’intégration», a-t-il ajouté. Il cite à titre d’exemple, le taux d’intégration de 68% réalisé par l’unité de production des moissonneuses-batteuses de Sidi Bel Abbès. Pour ce qui est de l’usine  Renault, à Oran, M. Dehimi a fait savoir que «le taux d’intégration sera de 30% d’ici la fin de l’année et il sera de 36% dans deux ans, pour atteindre les 45% d’ici les quatre prochaines années». Interrogé sur l’impact réel de ces partenariats, réalisés dans le cadre d’un plan d’action validé en novembre 2015 par le CPE (Conseil des participations de l’Etat), le représentant du ministère de l’Industrie a souligné qu’en plus du transfert de savoir-faire, de la réduction des importations et de la création d’un tissu de sous-traitance, ces investissements ont généré 9 000 postes d’emploi directs. Abordant le volet qualité, M. Dehimi a rassuré que les modèles produits localement répondent aux standards internationaux. «Il ne s’agit pas de produits sous licences, mais de produits fabriqués sous le label des groupes industriels», c’est-à-dire, souligne-t-il, «les mêmes produits qu’ils vendent sur le marché international». Pour preuve, il annonce qu’à très brève échéance ces produits seront destinés à l’exportation. «Nous comptons, je l’espère, réaliser une première opération d’exportation des moissonneuses-batteuses avant la fin de l’année», annonce-t-il.

Créé depuis près d’une année suite à la réorganisation du secteur industriel marchand, le Groupe public mécanique repose sur trois filières industrielles : équipements industriels et hydrauliques (EIH), machinisme agricole et embarcations de pêche (MAG), et matériels roulants et de travaux publics (Mrtp). Pour concrétiser son programme, un contrat de performance a été signé en février dernier, en vertu duquel le Groupe s’est engagé vis-à-vis du ministère de l’Industrie et des Mines à réaliser ses objectifs, comme il a paraphé des contrats de performance avec chacune de ses 38 filiales pour la mise en œuvre de leurs plans d’actions respectifs. La feuille de route du Groupe, faut-il le rappeler, est axée autour du développement des activités existantes de ce groupe à travers la modernisation de la gamme des produits et l’amélioration de leur qualité, ainsi que des activités complémentaires telles que la fonderie et la sous-traitance. Notons qu’actuellement, le Groupe est présent sur le marché à travers notamment la fabrication de moissonneuses-batteuses à Sidi Bel Abbès (1 000 unités/an), de tracteurs Massey-Ferguson à Constantine (2 000 unités/an), de moteurs Mercedes-Benz-Deutz-MTU à Constantine (25 000 moteurs/an) et des engins de travaux publics de la marque allemande Liebherr (500 engins/an), ainsi que la visserie et boulonnerie industrielles. Récemment, le groupe a créé une société de fabrication de matériels agricoles en partenariat avec le constructeur portugais Galucho, à Sidi Bel Abbès. Un autre contrat a également été conclu avec la société française Piriou pour la construction de bateaux de pêche et de servitude à Bouharoun. En plus de véhicules spéciaux pour le ministère de la Défense nationale, le groupe produit également des compacteurs de marque espagnole (Europactor) grâce à un partenariat avec l’Entreprise nationale de matériel de travaux publics (Enmtp, filiale du Groupe public mécanique).

Concernant les projets retenus dans le plan 2016-2022, il est prévu la réalisation d’une nouvelle fonderie à Constantine (14 000 à 15 000 tonnes/an), qui viendra renforcer celles de la même wilaya (3 000 t/an), et la rénovation de celle de Berrouaghia (Alger) d’une capacité de 8 000 t/an. Par ailleurs, le Groupe compte renforcer ses investissements dans la production des moyens de fixation (vis et boulons destinés à l’industrie), des vannes pour le secteur des hydrocarbures, des appareils de forage ainsi que les équipements pour les énergies renouvelables. L’autre créneau essentiel retenu par la feuille de route du Groupe est celui de la sous-traitance, qui sera développée à travers la création de filiales spécialisées dans cette activité tout en accompagnant les sous-traitants privés et en établissant des partenariats avec des étrangers. Enfin, la mise sur pied d’une filiale engineering est également retenue.