Le dispositif de pèlerinage à La Mecque (hadj) est opérationnel depuis mardi dernier. Seuls l’Office national du tourisme (ONAT) et le Touring Club d’Algérie (TCA) ont le droit d’organiser l’opération avec l’Office du hadj et de la omra, une institution mise sous la tutelle directe du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, contrairement aux années précédentes, notamment en 2009, où l’opération avait connu un échec, et qui avait été ouverte à des compagnies privées, causant d’innombrables problèmes de prise en charge, voire d’arnaques dont été victimes les hadjis.
Ces derniers ont été délaissés et abandonnés en dépit de leur âge souvent avancé. Ces images qui ont ému plus d’un ont dû certainement motiver la décision de limiter l’intervention des agences non fiables pour la saison du hadj 2010.
L’opération bénéficie d’une attention soutenue des pouvoirs publics, à telle enseigne que le Premier ministre en personne supervise directement la préparation et le suivi de la prochaine saison du hadj. Un Conseil interministériel lui a même été réservé. Il avait permis de définir les responsabilités des différents intervenants, afin de garantir la réussite de la saison du hadj 2010.
Pour les 36 000 candidats au pèlerinage aux Lieux saints de l’islam, retenus en 2010, l’opération d’obtention des visas et les visites médicales ont déjà commencé. Le directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Mohamed Talbi, a indiqué, hier, que les dispositions nécessaires ont été mises en place pour mener à bien cette opération qui concerne 36 000 pèlerins algériens.
Une salle au niveau du Palais du gouvernement a été réservée pour prendre en charge tous les demandeurs de visa aux Lieux saints de l’islam. «Nous essayons donc de leur faciliter la tâche et de réduire toutes les démarches bureaucratiques qui existaient par le passé. Nous avons pensé qu’il fallait donc permettre au hadji, qui vient chercher son visa, de lui remettre le bracelet qui l’accompagne.»
Et de poursuivre que «cette opération se déroule tous les jours et est très bien menée afin de permettre au hadji de récupérer son visa dans les brefs délais». Allant dans le détail, il précisera : «Le dossier est déposé, puis contrôlé et transmis au service consulaire de l’ambassade de l’Arabie saoudite. Une date est ensuite fixée au demandeur pour récupérer son visa.
Le délai ne dépasse pas quelques jours.»Cela se déroule en parallèle avec les visites médicales au profit des candidats au pèlerinage qui ont également commencé.
Six structures sanitaires de la wilaya d’Alger ont été mobilisées pour recevoir les futurs hadjis. Selon Saïd Dif, du ministère de la Santé, interrogé par la Radio nationale, l’opération a débuté il y a deux ou trois mois, mais elle continuera jusqu’à fin octobre.
Il a indiqué, en outre, que six structures où vont se dérouler ces visites médicales ont été identifiées au niveau de la capitale, notamment à Bab El Oued, Birtouta, Gué de Constantine, Sidi M’hamed, sur la base d’un programme. «Le rythme de ces visites sera quotidien à partir de cette semaine.»
Il a ajouté que «ce sera le moment opportun à l’équipe médicale de les accompagner afin de suivre un certain nombre de mesures hygiéno-diététiques, pour les rendre compatibles au cas où ces candidats au pèlerinage poseraient des problèmes».
Le hadj pour l’année 2010 coûtera la bagatelle de 22 millions de centimes pour chaque hadji, les frais du billet de voyage n’étant pas inclus, a-t-on indiqué de source officielle.
Amar Rafa