Mohamed-Amine Amoura a accordé une longue interview au média belge « Het Laatste Nieuws ». Il revient sur ses débuts difficiles en Algérie et parle de sa vie à Bruxelles, sa destination de rêve ou encore, ses ambitions.
Avant de connaitre la gloire, Mohamed-Amine Amoura a vécu des moments difficiles au début de sa carrière en Algérie. Connu pour être quelqu’un de timide qui ne parle pas trop à la presse, il révèle pour la première fois le jour où il a failli arrêter le foot.
« J’ai commencé à jouer au foot dans mon quartier à Jijel. À l’école, ce n’était pas facile, mais j’ai toujours joué au football. J’ai grandi dans un village de montagne, il n’y avait pas beaucoup de clubs. Parfois, les garçons plus âgés voulaient que je fasse partie de leur équipe. Après quelques équipes locales, j’ai finalement atterri à l’ES Sétif (…) La première année fut difficile, heureusement des gens m’ont aidé. À 17 ans, j’ai voulu arrêter le football. Je n’avais pas d’argent, j’avais quitté ma famille et j’étais loin de chez moi. Mes parents me manquaient, j’avais le mal du pays. Arrêter et aller travailler me semblait être la seule solution. Mes proches ont vu que j’ai du talent. C’est grâce à leur soutien que j’ai atteint le haut niveau ». A-t-il confié.
Amoura ne voulait pas aller en Suisse
L’enfant de Jijel a fait une autre confidence. Après s’être révélé à l’ES Sétifienne, il révèle qu’il ne voulait pas rejoindre le championnat suisse. Mais le club sétifien a fini par le céder au mieux offrant, le FC Lugano en l’occurrence.
« Ce n’était pas mon choix à 100 %. Sétif a trouvé un accord avec le club qui mettait le plus d’argent sur la table. Je ne me suis jamais senti à l’aise en Suisse. Je ne parlais que l’arabe et j’étais seul. Sans famille, sans amis. Heureusement, j’ai rapidement fait la connaissance de deux coéquipiers tunisiens ». Révèle-t-il.
Il révèle également les difficultés qu’il a rencontrées au club suisse. « De plus, j’avais des problèmes avec l’entraîneur. J’étais souvent remplaçant. Même si je marquais en étant remplaçant, je n’étais jamais titulaire. C’était frustrant. J’en ai parlé à l’entraîneur, il m’a dit: ‘C’est le choix du directeur sportif’. Je suis allé voir le directeur sportif et il m’a dit: ‘C’est le choix de l’entraîneur’. Je savais que la transition entre l’Algérie et le football européen serait difficile. Mais ma deuxième saison à Lugano s’est mieux passée et j’ai marqué huit buts en dix titularisations ».
Sa vie à Bruxelles, sa destination de rêve, le joueur se confie
Le niveau de Mohamed-Amine Amoura connait une ascension fulgurante. Il a impressionné les Belges par son talent. Son ambition, c’est de rejoindre un club de la Premier League.
« Toulouse, Anderlecht et La Gantoise se sont manifestés pour me recruter l’été passé. Mais j’ai tout de suite eu un bon feeling avec l’Union. L’accueil a été chaleureux. C’était vraiment un bon choix que je ne le regrette pas. Je me sens bien dans le club et dans la ville de Bruxelles. Il y a une communauté maghrébine, ce qui n’existait pas à Lugano. L’Union m’a donné beaucoup de confiance depuis le premier jour. Pour ce club, je donnerai tout. Tout comme pour l’entraîneur. Il me parle beaucoup, il me donne de bons conseils. Je dois le remercier ». A-t-il indiqué.
Il évoque sa destination de rêve. « Mon rêve, c’est de jouer en Premier League. Quand j’étais jeune, je regardais souvent les matches en Angleterre ».
Enfin, l’international algérien avoue son idôle. Il n’est autre que Zinedine Zidane. « Son style de jeu m’a séduit. Techniquement fort, toujours en train de contrôler le ballon. Zidane était une star ».