Le correspondant du quotidien Liberté, Rabah Kareche, a été placé aujourd’hui sous mandat de dépôt par le juge d’instruction près le tribunal de Tamanrasset. Le journaliste exerçait en tant que correspondant du journal francophone depuis la même wilaya.
Le journaliste a été maintenu en garde à vue hier pendant toute la nuit, suite à son arrestation par la police. Rabeh Kareche a été ensuite présenté ce matin devant le procureur de la république prés le tribunal de Tamenrasset, ce dernier a décidé de renvoyer l’affaire devant le juge d’instruction du même tribunal. Le juge a décidé enfin de placer le journaliste correspondant de Liberté, Rabeh Kareche, sous mandat de dépôt.
Il doit faire répondre de plusieurs accusations
Rabeh Kareche avait déclaré qu’il a été auditionné « sur ordre du Procureur de la république au sujet d’articles de presse publiés dans le journal Liberté”. Il se trouve que ce journaliste a déjà répondu à 5 convocations de la police judiciaire, et plus précisément de sa section spécialisée dans la cybercriminalité.
Le correspondant de Liberté va devoir faire face à plusieurs accusations qui sont : « la création et la gestion d’un compte électronique dédié à la diffusion d’informations et d’actualités susceptibles d’inciter à la discrimination et à la haine au sein de la société », mais aussi « la promotion intentionnelle d’informations et de fausses ou tendancieuses informations qui pourraient nuire à la sécurité et à l’ordre public ». Il est également reproché à Rabeh Kareche « de porter atteinte la sécurité de l’unité nationale ».
Le journaliste Rabeh Kareche est connu pour traiter des informations relatives à l’immigration clandestine, notamment subsaharienne. Le journaliste a déclaré que la police lui a “demandé les coupons de presse des journaux… une année après la publication, ainsi que le document de base fixant les itinéraires empruntés par les transporteurs des wilayas concernées par cette opération de rapatriement“.