Le Jumelage du CRJJ avec l’UE a été une « réussite » (responsable)

Le Jumelage du CRJJ avec l’UE a été une « réussite » (responsable)

Le jumelage du centre de recherche juridique et judiciaire (CRJJ) avec l’Union européenne (UE), le ministère de la justice français et le conseil général du pouvoir judicaire espagnol, lancé en été 2013 pour une durée de deux années, a été une « réussite », a indiqué le directeur général du centre, Ahmed Chafai.

Le responsable du CRJJ a estimé, lors d’une conférence de clôture du jumelage, que ce projet a atteint les « résultats attendus » grâce au « dévouement » de toutes les parties concernées, qui ont contribué au lancement d’un réseau institutionnel de recherche juridique en Algérie.



Il a estimé que le projet qui visait le renforcement des structures et du fonctionnement du centre en vue d’une mise en £uvre « optimale » de ses missions d’expertise et de recherche, a été une expérience « très riche et fructueuse ».

Le projet comprenait, notamment, la définition des termes et moyens d’une politique scientifique juridique et judiciaire pluriannuelle, le développement d’une politique de gestion des compétences et de formation du CRJJ, ainsi que l’élaboration des termes d’une politique documentaire et éditoriale et la mise en place d’une politique de communication.

Ces objectifs ont été réalisés par la formation assurée par 46 experts français et espagnols de « renommée internationale dans plusieurs spécialités juridique, judiciaire, en relation avec le droit et la recherche, ainsi que dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, accueillis ici à Alger », a expliqué le directeur général.

Les magistrats, chercheurs et fonctionnaires du centre ont, de leur côté, effectué des missions de formation de 30 jours en France et en Espagne, en vue de prendre connaissance des méthodes de gestion, de fonctionnement, d’organisation et d’encadrement dans des institutions spécialisées, a-t-il relevé.

Ces déplacements ont permis de « préparer des futures conventions » entre le CRJJ et les centres et établissements de recherche, les universités et les professeurs, afin de poursuivre la coopération et l’échange d’expériences, a expliqué M. Chafai.

Le directeur général a indiqué que son institution s’est intéressée à la question de l’annotation des codes, et qu’une commission chargée d’annoter le code de procédures pénales a été installée et s’est fixée comme échéance la fin 2016 pour l’achèvement de ses travaux.

Il a, à cette occasion, relevé que le numéro expérimental de « La revue algérienne: droit et justice » vient de paraître. Réalisée par le CRJJ dans le cadre du programme de jumelage, l’édition expérimental 2015 de la revue comprend plusieurs études et travaux de recherche, ainsi qu’un dossier consacré aux modes alternatifs de règlement des conflits en matière pénale.

Invité à la Conférence, le directeur de la coopération avec l’UE et les institutions européennes au ministère des affaires étrangères, Ali Mokrani, a souligné que le MAE, en sa qualité de coordonnateur de la coopération avec l’UE, « se réjouit de l’aboutissement de cette collaboration trilatérale ».

Il a estimé que le jumelage est un instrument qui « a prouvé son utilité et sa pertinence, d’où l’attachement de l’Algérie à son élargissement à toutes les institutions dans le cadre du renforcement de leurs capacités humaines, institutionnelles et managériales ».

M. Mokrani a aussi relevé que les relations de l’Algérie avec l’UE « revêtent une importance particulière », soulignant « la volonté commune de les voir se développer dans le cadre d’une mise en £uvre équilibrée et mutuellement bénéfique de l’accord d’association ».

Pour leur part, le chef de délégation de l’UE en Algérie, l’ambassadeur Marek Skolil, l’ambassadeur d’Espagne en Algérie, Alejandro Polanco Mata, et le représentant de l’ambassade de France, sont intervenus pour exprimer leur « satisfaction » de la réussite du projet de jumelage, relevant que la justice est un secteur « important » de la coopération entre l’Algérie et l’UE.