Au cours de la grossesse, en général quand approche le terme de celle-ci, la future maman se pose immanquablement la question suivante : vais-je allaiter ou vais-je le nourrir au biberon ?
La grande majorité des Algériennes optent pour l’allaitement maternel, et elles ont bien raison parce qu’il présente de nombreux avantages :
1- Il est le mieux adapté au bébé humain.
2- Il est facile à digérer et les intolérances n’existent pratiquement pas.
3- Il est toujours à la bonne température, celle du corps. Il est pratique et économique : pas de lait maternisé, pas de biberon, pas de stérilisateur à acheter et il est toujours prêt à être consommé.
4- Il protège l’enfant contre de nombreuses infections en lui apportant les anticorps maternels. Il assure ainsi une protection naturelle au cours des premières semaines de la vie et les enfants allaités au sein pendant les premiers mois ont dans l’ensemble moins de rhino-pharyngites, d’otites, de diarrhées,…
5- L’allaitement maternel profite aussi à la mère puisqu’il favorise le retour à la normale de l’appareil génital : il y a une connexion étroite entre les glandes mammaires et l’utérus. Lorsque l’enfant tète, il déclenche un réflexe qui provoque des contractions utérines. Celles-ci aident l’utérus à revenir à ses dimensions normales.
6- Enfin, et surtout, les tétées sont un moment de grand bonheur pour la maman comme pour l’enfant. C’est une fusion physique qui leur procure une joie immense et qui les ramène aux mois où le petit bout était encore dans le ventre de sa mère.
7- Le Saint Coran lui-même incite la femme musulmane à allaiter son enfant jusqu’à l’âge de deux ans, considérant le lait maternel comme un aliment complet et essentiel au bon développement de l’enfant.
Voilà donc de nombreuses bonnes raisons pour inciter la maman à allaiter son bébé au sein.
Pourquoi alors sont-elles si nombreuses à hésiter encore ?
Quand la question leur est posée, ces mamans expliquent qu’allaiter leur prend beaucoup de temps alors qu’elles ont d’autres enfants et la maison dont elles doivent s’occuper. Certaines disent ne pas avoir une lactation suffisante pour satisfaire aux besoins du bébé. Enfin, il y a celles qui disent vouloir retourner le plus tôt possible au travail, afin de maintenir l’équilibre financier du foyer.
Ces objections à l’allaitement maternel sont souvent liées aux contraintes de notre vie moderne qui exigent des femmes d’assumer toujours plus de responsabilités dans et hors du foyer.
D’autres objections sont d’ordre médical. La maman peut être malade et obligée de prendre des traitements médicaux; ces derniers sont le plus souvent incompatibles avec l’allaitement maternel. C’est entre autres le cas quand la maman subit une chimiothérapie.
Il y a aussi pour l’enfant le cas où ce dernier a une intolérance au lactose (sucre contenu dans le lait) et au galactose (composant du lactose), ou galactosémie. Ces deux maladies sont rares.
Nous terminerons en abordant une idée reçue qu’ont de nombreuses femmes sur l’allaitement maternel : allaiter empêcherait de tomber enceinte. Il est donc utilisé en partie comme contraceptif.
En effet, les règles ne reviennent parfois qu’à la fin de l’allaitement, mais une ovulation peut survenir avant ce retour de règles. On ne peut donc jamais être sûr qu’un rapport sexuel avant le retour de couches ne sera pas suivi d’une grossesse. Il est vivement conseillé de demander à son médecin son avis sur le meilleur moyen de contraception pour les premières semaines après l’accouchement.
Au regard de tous les avantages que nous venons d’énumérer, l’allaitement maternel ne devait être abandonné qu’en raison de contraintes professionnelles ou médicales ; c’est dans l’intérêt de la mère comme de l’enfant.