Le littoral algérien se dégrade en raison d’une forte pression, exercée sur ses ressources naturelles, engendrée par une urbanisation effrénée à l’effet de répondre aux besoins d’accueil de touristes dont leur nombre accroit d’une année à une autre. C’est le constat établi par un organisme appelé le « Plan bleu » qui regroupe 21 pays riverains de la Méditerranée.
En effet, une étude intitulée « tourisme balnéaire et urbanisation : impacts sur l’environnement et enjeux fonciers » a été menée par le centre d’études pour le développement durable du bassin méditerranéen, mis sur pied dans le cadre du Plan d’Action pour la Méditerranée du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE/PAM) dans plusieurs zones littorales de Méditerranée dont Tipaza pour le cas de l’Algérie.
Les travaux de cette étude ont mis en lumière les fortes pressions exercées sur les ressources naturelles : des consommations d’eau et d’énergie souvent supérieures aux capacités de production et d’approvisionnement; des déficits d’infrastructures en matière de collecte et de traitement des déchets solides et liquides; une urbanisation et une artificialisation des littoraux et des espaces naturels affectant en profondeur la biodiversité méditerranéenne.
Le plan Bleu recommande à l’Algérie à l’instar de 7 autres pays concernés par cette étude : le respect des règlementations en vigueur; la définition de cadres réglementaires nationaux applicables à des échelles régionales et locales; la mise en place de politiques incitatives notamment en matière d’économie d’énergie, de réduction de la consommation d’eau et en matière de recyclage des déchets solides.